Le scénario qui s'en suit est limpide, d'autant que les organisations de gauche ne veulent surtout pas changer de système politique, quoiqu'ils en disent !
Macron appliquera ensuite par décrets, la continuation de la politique de destruction et de régression des acquis sociaux pendant 6 mois.
Le chaos social s'installera ( manifestations contrôlées par les organisations syndicales etc...). Cela lui permettra de justifier une nouvelle dissolution de l'Assemblée Nationale. Le parti de "l'ordre social" (RN) gagnera les élections. Macron nommera Le Pen ou Bardella premier ministre et là il démissionnera, son travail accompli.
Macron aura ainsi gagné, car il aura mené à bien son projet durant plus de 10 ans :
- détruire les restes des acquis sociaux,
- continuer de soutenir le grand capital et les ultras riches,
- museler la presse et l'expression populaire,
- écraser la gauche bon teint et diaboliser LFI, un repoussoir qui lui aura été bien utile,
-montrer que la Ve République peut venir à bout de n'importe quelle crise,
- et asseoir démocratiquement la prise de pouvoir de la droite la plus réactionnaire qui soit, tout en se présentant comme le sauveur de la France.
Il oublie une chose : l'irruption possible du Peuple sur la scène sociale ! En effet, à force de maintenir close la cocotte minute du mécontentement, en muselant toute expression dissonante, en n'offrant aux colères justifiées que des manifestations vaines ou une répression féroce, il s'expose à ce que la marmite explose.
Jusqu'à présent, les partis de gauche et d'extrême gauche ont fait le boulot de faire rentrer les gens à la niche, comme d'habitude ... mais cela ne durera pas éternellement.
CONCLUSION :
De l'extrême droite à l'extrême gauche, toute la vie politique permet le maintien d'un système dont le seul perdant est le Peuple. Tant que celui-ci n'aura pas acté que la démocratie bourgeoise est un jeu de dupe, et qu'il faut qu'il s'auto-organise, rien ne peut réellement changer.
Les moyens des médias, des partis, de l'école sont immenses pour assurer la propagande et maintenir l'esclavage du travail et de la consommation. Le slogan des gilets jaunes pour dénoncer cet état de fait n'était pas si débile : " travaille, consomme et ferme ta gueule !", tel est actuellement notre seul horizon.
Les partis de gauche ont la mission de faire tomber les colères en promettant que cela ira mieux après les prochaines élections. C'est l'équivalent des promesses des curés du XIXe siècle : le paradis après une vie de sacrifices. Il s'agit surtout de ne jamais remettre en cause le fonctionnement de la société, malgré sa violence, ses injustices. Tous entretiennent l'impossibilité de changer quoique ce soit.
Il nous faut faire un pas de côté. Ceux qui l'ont fait parce qu'ils ont ouvert les yeux n'ont jamais pu les refermer. Mais le rouleau compresseur de la propagande est omniprésent et les gens ont peur. C'est normal d'avoir peur. Il s'agit pourtant de prendre nos vies en main en cessant de demander l’aumône, en cessant de nous croire incapables de le faire. Il est venu le temps de sortir du confort de l'esclavage et de l'infantilisation. Devenons nos propres maîtres.
Vive l'auto-organisation bordélique et joyeuse ! La vie en jaune !