Nous ne sommes rien, et cela, nous le ressentons chaque jour un peu plus, lorsque les colères légitimes face à l’aggravation continuelle des conditions de vie sont balayées d’un revers de main, lorsque la justice répète les mêmes mécanismes : protéger la caste des privilégiés contre le bas peuple, les uns ayant droit à tous les privilèges, les autres subissant une férocité sans pitié. Qu’ils crèvent ! voilà ce que les puissants pensent tout bas, et pourtant ils ont encore besoin de notre force de travail et du pillage de nos économies pour continuer de s’enrichir.
Depuis Macron, les choses se sont dégradées à une vitesse sans précédent. Normal, il a été adoubé par les puissances de l’argent pour mettre en place leur agenda mondial : détruire le commun, tout privatiser, réduire nos vies à l’ubérisation, nous transformer en force de travail utile pour le système ou en déchet à exterminer.
Cela n’est pas nouveau dans l’histoire, les camps de fabrication des V2 étaient l’aboutissement du rêve capitaliste : réduire l’Homme à la plus-value absolue. Pas étonnant donc, que la fascisation soit leur seul horizon, qu’ils cherchent à nous vendre la destruction et la guerre, qu’ils essayent de nous faire peur, de nous contraindre et de nous enfumer avec des boucs émissaires.
Plus aucun combat social n’a été victorieux en France depuis Nicolas Sarkozy. La crise monétaire de 2008 a été payée par les peuples qui continuent de s’appauvrir tandis que les financiers poursuivent leur sale besogne. Ils savent que les peuples continueront de financer leurs pertes et qu’ils continueront d’engranger les milliards de profit sur le dos des peuples-imbéciles dirigés par des chefs tous ralliés au même dogme.
Car cet agenda n’a rien d’obligatoire. C’est la conséquence de choix opérés pour obéir à un dogme délirant : toujours plus de valeur, toujours plus de profit. Ce dogme est suivi par ceux à qui il profite, même si cela est nuisible à l’immense majorité, même si cela suppose des millions de morts, une pollution irréversible, l’asservissement de l’humanité entière. C’est criminel, mais ils ont réussi à nous le vendre comme l’ultime progrès et la seule solution. Effectivement, une solution finale ….
Face aux délires de plus en plus visibles d’une caste déconnectée de la souffrance quotidienne des populations, les rébellions se multiplient partout. On en entend peu parler, et pour cause ! Les mêmes qui nous imposent leur agenda délirant maintiennent le dogme par la propagande des médias et ceux qui osent dire le réel sont relégués au rang de complotistes propagateurs de fake news. C’est le triomphe de la novlangue théorisée par Orwell au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Mais ce décalage de plus en plus criant entre le réel et ce qui est présenté comme la vérité aux infos, le décalage entre le discours de défense de la démocratie et la répression violente de toute protestation populaire, les défaites et le recul des batailles sur les conditions de vie, créent de petits effets cliquets qui s’accumulent discrètement mais se multiplient dangereusement pour le système.
En effet, leur richesse repose sur notre travail, leur pouvoir repose sur notre soumission, leur dogme repose sur notre ignorance, leur force repose sur notre naïveté.
Chaque cliquet qui s’enclenche fait monter la colère, une colère qui certes, est refoulée encore, encore, et encore …. Mais pour combien de temps ? Tic, tac, les engrenages tendent le ressort du mécanisme qui se détendra avec d’autant plus de violence qu’il a été comprimé pendant longtemps.
Le réel risque de ressurgir avec la force d’un tsunami mondial, contre la violence de la prédation capitaliste, cette religion de l’argent-roi qui fait de nous des êtres soumis à la valeur, des êtres sans valeur, des êtres corvéables à merci, des êtres dont les conditions de vie ou la mort prématurée sont négligeables, le tout sous couvert de grandes valeurs : droits de l’homme, démocratie, progrès.
Soyons le tsunami qui nettoie les écuries d’Augias et leur puanteur immonde. Faisons émerger un nouveau monde, inventons une nouvelle forme de société qui remette enfin l’humain au centre de la vie.