Malgré une grogne et une mobilisation sans précédent pendant les mois d'été, le gouvernement par l'intermédiaire des médias aux ordres tente depuis 5 samedis de nier leur importance. Comme pour le mouvement des GJ, les tactiques consistent à minimiser, ostraciser, ridiculiser ou criminaliser un mouvement afin de faire croire qu'il est ultra minoritaire et qu'il n'est pas digne d'attention.
Petit catalogue des tactiques de manipulation de l'opinion publique, répétées en éléments de langage ad nauseam sur tous les médias :
- le mouvement est le fait de personnes extrémistes ultra minoritaires.
- les manifestants sont des antivax complotistes et anti-science, des personnes dangereuses et sectaires qui croient en des choses insensées et attaquent les fondement de la raison.
- après avoir été obligé de reconnaitre qu'il y avait surtout des anti-pass, ils ont tenté de dénigrer les manifestations en mettant en avant 1 pancarte antisémite (et encore, ils n'ont même pas déposé plainte en justice sur le motif d'antisémitisme), ce qui a permis de faire circuler l'amalgame grossier que tous les manifestants étaient antisémites !
- ils ont systématiquement mis en avant la manif de Philippot à Paris comme si elle était représentative de toutes les manifestations de France. Ce biais malhonnête permet ainsi de suggérer que tous les manifestants sont des sympathisants des idées de l'extrême-droite
- ils ont tenté par une présence policière très grande de provoquer la colère afin qu'elle tourne en affrontements violents, comme avec les GJ. Peine perdue !
- le choix des intervenants qui analysent le mouvement sur les plateaux télé est si grossièrement uniforme et hostile aux manifestants que l'on se dirait dans un journal de l'état soviétique.
- les chiffres des manifestations, comme ceux des morts, des masques, etc... sont toujours soigneusement orientés dans le sens de la propagande officielle. Les chiffres donnés semaine après semaine sont donc bien en-dessous du réel.
Après 4 samedis de mobilisation en hausse, comment expliquer que le mouvement ne s'essouffle pas ?
Ce qui gêne à l'entournure c'est que le dénominateur commun de la colère populaire est Macron. Tous feignent de s'en étonner, mais comment pourrait-il en être autrement ?
Depuis 4 ans, son mépris, sa gouvernance autoritaire et hors-sol n'est qu'une succession de camouflets au visage des français ! Le mépris autoritaire accentué par l'instauration d'un pass sanitaire en pleine trêve d'été génère une fracture supplémentaire dans un pays très inégalitaire et vient raviver une colère qui couve depuis trop longtemps et n'a jamais eu le temps de s'éteindre.
Dernière stratégie de ce 5e samedi : nier la hausse évidente des mobilisations. Gageons que dès demain, les journaux TV se borneront à ignorer le sujet, le survolant à peine.
La stratégie adoptée face à la grogne se résume une fois de plus à nier le réel, à casser le thermomètre pour faire croire que le malade n'a pas de fièvre.
Mais cette stratégie est dangereuse et sans doute vouée une fois de plus à l'échec.
La surdité et l'autoritarisme de Macron n'ont laissé que la rue comme espace de parole. Ne pas le comprendre, refuser tout dialogue, nier la colère en rajoutant des contraintes ne peut qu'exacerber cette colère en haine voire en démonstrations violentes.
C'est sans doute vers cette politique du pire que Macron souhaite aller. Cela lui donnerait l'occasion de discréditer un mouvement tout en exerçant une répression féroce comme lors des GJ.
Mais les personnes qui défilent dans la rue sont d'horizons plus divers et les raisons de leur colère variées. Ces colères vont converger avec les grognes sociales de la rentrée, les soucis des parents à l'école, les licenciements, la baisse du chômage et la casse des retraites.
Perdu pour perdu, rejeté pour rejeté, certaines personnes n'ont plus grand chose à perdre. Il ne faut pas non plus oublier qu'une partie des vaccinés qui ne s'opposent pas à certaines décisions ne supportent plus l'autoritarisme moralisateur de Jupiter et ses revirements perpétuels.
Le président mène une communication qui part dans tous les sens et reflète une improvisation permanente peu compatible avec la responsabilité d'un chef d'état qui doit assurer la concorde et donner l'illusion de savoir où il mène sa barque.
S'improviser grand épidémiologiste n'a fait que renforcer la défiance des gens autour de l'obligation vaccinale, d'autant que le gouvernement empêtré dans des conflits d'intérêts et des accords commerciaux secrets avec les labos continue de prendre ses décisions à huis clos sous secret défense.
Pensant sans doute avec cette nouvelle tactique éteindre l'incendie le président se retrouve à nouveau avec 3 semaines de retard sur ce qui se passe dans la rue ou le pays.
L'opération Antilles qui devait servir à affoler l'opinion sur les ravages du covid ne fonctionne pas. On y dénote surtout la marque profondément post coloniale d'un traitement d'exception arbitraire et violent.
La parodie de démocratie qui a permis l'instauration du pass a écorné durablement les illusions de ceux qui avaient encore foi dans les institutions.
La macronie se mue sous nos yeux en macronistan, révélant un arbitraire qui ne prend jamais fin.
Le pass de la honte marque pourtant bien dans les esprits le début d'une société de contrôle, pire l'imposition du contrôle de chacun par chacun, l'ère du soupçon permanent, de la surveillance de masse et de l'exclusion des déviants.
Macron en autocrate poursuit le programme auquel il s'était engagé auprès de l'oligarchie : détruire brique par brique les avancées sociales de la France et mettre ses habitants au pas, un véritable programme de guerre contre sa population.
Tandis que le pays commence à brûler, sa cour de ministres, de députés, de journalistes s'extasie et ment, niant frénétiquement le réel pour pouvoir lui annoncer fièrement : "tout va très bien Madame la Marquise !"