Le recul de l’âge de la retraite associé avec les paramètres des 43 ans de cotisation et le maintien de la décote de 5 ans jusqu’à l’âge de 67 ans n’a qu’un but : abonder les caisses de l’état. Le problème c’est que cet argent ne sert ni aux retraites, ni à la sécurité sociale, ni au chômage, ni aux services publics, mais à l’enrichissement des très riches et surtout à l’engraissement des actionnaires (UN QUART du budget de l’état), qui sont les mieux rémunérés du monde ! C’est sans doute la goutte de trop, en cette période de super inflation et de reculs sociaux sans précédents, d’autant que cet allongement forcé va pénaliser les plus pauvres, les carrières longues, les femmes, et mener les travailleurs aux portes de la mort.
Il s’agit d’une énième provocation. Les faits, bruts, débarrassés de la propagande et de la communication des menteurs cyniques et violents qui nous dirigent, dévoile le visage d’une guerre sans merci menée contre la population, une guerre menée partout dans le monde au nom d’un dogme injuste, totalitaire et mortifère : le capitalisme.
Le capitalisme depuis sa naissance n’est que prédation, vol, mensonge, injustice et exploitation mais a réussi à imposer son récit et invisibiliser dans l’histoire les traces monstrueuses de sa doctrine mortifère : partout des guerres, le colonialisme, l’esclavage, les lois anti-pauvres, la sujétion des femmes, le travail des enfants, la pollution et ses conséquences en termes de santé et de dégâts irréparables pour la planète.
Les élites sont devenues tellement persuadées qu’elles méritent leur position privilégiée qu’elles ne font même plus semblant. La nouvelle aristocratie de l’argent affiche son mépris de classe, persuadée qu’elle mérite sa position qui n’est pourtant que le fruit de la rapine, de la corruption et de l’endogamie. Elle a réussi en 300 ans à se hisser et se maintenir aux manettes des états du monde et de faire voter toutes les lois destinées à maintenir l’injustice par le mensonge et la corruption sous le récit fictionnel de la démocratie et des droits de l’homme.
C’est la guerre la plus terrible menée dans le monde : transformer l’ensemble du vivant (homme et ressources naturelles) en de simples marchandises à exploiter. Le récit de l’état, de son rôle de protection, l’encadrement des syndicats, la violence légitime de la police : tout concourt à désarmer la colère des exploités d’autant que la fable de la démocratie enseignée à l’école fait passer cette situation pour normale, voire enviable au regard des dictatures. Pourtant, les puissants du monde entier sont soumis à la même croyance : le dogme de la valeur, du tout économique, de la concurrence, du marché, de la croissance, de la compétitivité, même si cette doctrine engendre partout famines, guerres, pauvreté, relégation et oubli, violence des économies parallèles, trafic de drogue, prostitution, pédophilie etc…..
Nulle surprise alors de voir que la vie de millions de personnes est insignifiante face à l’argent qui coule de manière de plus en plus indécente dans la poche des sangsues inutiles du système : les actionnaires dont le seul mérite consiste à posséder de l’argent.
Cette situation délirante, profondément injuste devrait faire hurler et se rebeller. Mais la caste des puissants possède tous les pouvoirs : ceux de l’état, la justice, les forces de répression mais aussi un autre pouvoir important, la propagande de la presse qui complète celle de l’école. La démocratie verrouille à la fois la possibilité de représenter le peuple et d’infléchir la politique à son profit. La démocratie permet également de verrouiller la révolte puisque le combat doit se cantonner à des joutes oratoires dans l’hémicycle et au vote une fois tous les 5 ans.
Sous prétexte de diversité, les opinions semblent multiples mais sans qu’aucune ne remette en cause le système lui-même. On critique à la marge, on oppose les luttes, mais surtout on invisibilise les causes et donc la possibilité de les dépasser. La presse détenue par les milliardaires ne peut que perpétuer le récit d’une situation transhistorique dans laquelle les marges de manœuvres restent faibles. On disperse les esprits dans des récits contradictoires. D’indignation en colère, tandis qu’on dénonce la violence des guerres, qu’on s’apitoie sur le sort des migrants ou des femmes battues, sur les scandales financiers, la pédophilie des prêtres et les conditions de travail, on affirme une seule réalité : RIEN NE PEUT CHANGER !
Toute l’énergie sert à montrer une chose : l’homme est mauvais. L’homme est un loup pour l’homme. Ce ne serait pas le capitalisme le méchant, mais la nature humaine ! Mais au milieu de ces dangers, vous pouvez dormir tranquille, l’état veille sur vous ! Que feriez-vous pauvres personnes sans l’aide de l’état, sans travail ? Même s’il existe des injustices et des horreurs, vous pouvez vous féliciter de ne pas être SDF ou de vivre dans un pays en guerre ou une dictature islamiste…Même si les conditions de vie sont de plus en plus difficiles, il faut les accepter car la barbarie nous guette.
Ces récits continuels, qui semblent être objectifs sont les récits morcelés du même miroir déformant qui renvoie la pensée unique : seule la loi de l’argent, du marché, de la production, du travail et de la valeur existe et a toujours existé. La fuite en avant de la production est couverte par le grennwashing des éoliennes, la lubie du tout-électrique alors que la pollution engendrée par ces nouveaux segments de production est niée et que les populations conscientes de la supercherie sont montrées du doigts comme des pollueurs ignares, inconscients et arriérés.
Le monde décrit par Orwell a surgi dans le réel sans que la majorité de la population s’en soit rendu compte. Le travail de sape continuel, les promesses de progrès, la recherche consumériste, tout a été fait pour décérébrer et déshumaniser l’homme, devenu un être réifié dans le système.
Mais l’aggravation continuelle et accélérée des conditions de millions de personnes suite au pacte néolibéral mondial entraine de telles secousses, aggravées encore par la crise climatique, que bien des gens exclus du système ne peuvent plus s’y insérer. Le discours fonctionne donc moins bien. La machine se grippe de toutes parts. La barbarie du capitalisme finissant gagne de plus en plus de terrain.
De l’autre, la caste des puissants se gave avec une telle avidité qu’ils ont perdu toute prudence. Leur corruption, leur cynisme, la violence de leurs politiques antisociales se voit comme le nez au milieu du visage. Mais de quoi auraient-ils peur ? Ne sont-ils pas les gagnants de la mondialisation, les maîtres du monde ? N’ont-ils pas tous les leviers entre leurs mains ? Ne sont-ils pas au-dessus de toutes les lois ?
La haine qu’ils vouent au peuple montre combien ils considèrent ceux qui ne sont pas de leur bord comme des sous-hommes qui méritent de mourir s’ils osent remettre en question l’existant. Après tout, à tout seigneur, tout honneur ! La violence policière est instrumentalisée pour l’exemple. Ceux qui contestent doivent à tout prix rentrer dans le rang pour sauvegarder l’ordre en place, celui qui garantit la pérennité de l’esclavage. Tout contestataire de l’ordre « naturel » mondialisé est coupable de crime de lèse-majesté contre les puissants et de blasphème à la religion de l’argent !
2023 : On est arrivé peu ou prou à la situation du Tiers Etat en 1788. Le peuple invisible qui souffre, n’est représenté nulle part. Il crie dans le désert médiatique son désespoir, sa colère, sa volonté de justice, de reconnaissance et d’humanité. Partout il est décrié pour sa bêtise, son racisme, son ignorance, sa violence.
J’appelle de mes vœux l’émergence d’un nouveau paradigme. L’amour et la fraternité en lieu et place du mensonge et de l’exploitation. Mais cela ne se fera pas pacifiquement ! Le système ne renoncera jamais. Il appartient aux esclaves de se lever pour reconquérir leur liberté et leur autonomie. Le capitalisme doit être détruit ! Il n’y aura pas d’impunité ! La peur doit changer de camp et pour beaucoup, le pas est déjà franchi, au moins dans la tête.
Il est temps de détruire ce qui nous tue ! La révolte est non seulement légitime, mais salutaire pour tous !