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Billet de blog 15 août 2021

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Présentez votre pass : le permis de vivre

" il s’agit bien de l’imposition d’une discrimination à l’égard d’une partie de la population française basée sur des critères purement biologiques (...) Deux sous-populations, ou deux nouvelles races de français sont créées ex-nihilo, et cela ressemble à l’invention des races tutsi et hutu par le colonisateur belge au Rwanda et au Burundi, avec les conséquences tragiques que l’on sait.

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Voici de larges extraits de la lettre que Jean-Paul Bourdineaud a envoyée à Charlie.

J'ai trouvé intéressant l'analyse politique lucide des causes qui justifient l'impostion du pass. Cette dictature sanitaire s'appuie sur la propagande et les mensonges d'un Etat empêtré dans les conflits d’intérêts et qui défend un modèle économique reposant sur la défense d'une logique de classe.

Lettre à Charlie à propos de sa fascination vaccinale et de ses positions réductionnistes vis à vis des opposants au sésame sanitaire. par Jean-Paul Bourdineaud • 29 juillet 2021 

Retrouver cette très longue lettre en lien :

https://criigen.org/wp-content/uploads/2021/08/2021-07-29_Lettre-a-Charlie-Hebdo-juillet-2021-02_D.pdf

(....)

[A propos du pass] il s’agit bien de l’imposition d’une discrimination à l’égard d’une partie de la population française basée sur des critères purement biologiques : c’est à dire la circulation supposée dans notre sang d’anticorps anti-SARS CoV-2. Il s’agit d’une grave régression civilisationnelle.

Deux sous-populations, ou deux nouvelles races de français sont créées ex-nihilo, et cela ressemble à l’invention des races tutsi et hutu par le colonisateur belge au Rwanda et au Burundi, avec les conséquences tragiques que l’on sait. En plus de cette distinction sur critère sanguin (on retrouve le fantasme raciste du mauvais sang souillant celui de la lignée pure), le souci concerne les restrictions des libertés qui rendra la vie pénible pour des millions de français. Le ministre Véran a demandé que soit refusé l’amendement selon lequel le passe sanitaire prendrait fin en même temps que la pandémie ; il a été très explicite : l’obligation du sésame prendra fin lorsque 100 % des français seront vaccinés (auront le sang pur, donc).

Ce dogmatisme est ahurissant, déraisonnable et stupide lorsque l’on sait que les vaccinés sont également porteurs du virus dès lors infectés. Antonio Magi, président de l’ordre des médecins italiens a dit que « les vaccinés sont autant contagieux que les non vaccinés » (interrogé par Giulia Bertotto dans RomaIT, site ouaibe du 22 juillet 2021 ). On sait que les vaccinés sont également contagieux, mais le gouvernement et les médias courtisans maintiennent leur propagande inchangée comme si ce n’était pas le cas, et la pensée magique prévaut selon laquelle les vaccinés seraient touchés par la grâce et indemnes par essence.

Il ne s’agit même plus de contenir l’épidémie mais de punir avant tout : les non vaccinés impurs seront exclus des terrasses des bars et restaurants. C’est carrément bête et méchant.

En réalité, il conviendra plutôt de se méfier des vaccinés que des non vaccinés, car ces derniers resteront vigilants contrairement aux premiers, qui par pensée magique se croient, et la propagande les pousse à le croire, protégés du virus. Dans les lieux où ne seront plus présents que des vaccinés, des foyers infectieux éclateront. À cela la propagande rétorquera – j’ai déjà entendu ça – que des non vaccinés munis de faux passes sanitaires en sont responsables.

Se pose également le problème de la décharge de responsabilité du fabricant et de l’État : comment peut-on contraindre les gens à être vaccinés et dans le même temps exiger d’eux qu’ils signent une décharge de responsabilité ? C’est inique. De plus, les non vaccinés sont de fait exclus de certains édifices publics (musées, théâtre, salles de spectacles, transport ferroviaire), alors que ces contribuables paient ou ont payés pour leur construction à travers leurs impôts sur le revenu et leur taxe d’habitation.

Les adorateurs du passe sanitaire refusent d’admettre que le pays est entré en dictature sanitaire, renvoyant immédiatement à l’occupation nazie comme seule forme de régime dictatorial possible dans notre pays. Mais il n’y a pas qu’une seule forme de dictature, celle nazie. Il a existé et il existe encore une grande variété de régimes dictatoriaux.  ( ....)

Le caractère antidémocratique est réalisé par l’abondante, massive, et continuelle propagande dans les médias depuis plus d’une année, assortie d’inexactitudes et de mensonges fréquents venant du ministre Véran, l’attitude des députés qui ne sont plus que des godillots, la gouvernance par décret, les décisions prises par une poignée de personnes, voire une seule, et la prépondérance des médecins courtisans dans la vie publique (dont le conseil dit de sécurité), une sorte d’esculapocratie qui exerce une influence délirante sur notre Président de la République, et qui rappelle furieusement l’emprise de Raspoutine sur le tsar Nicolas II.

Grandement utilisée dans les régimes autoritaires est la calomnie avec la complicité des médias officiellement adoubés (que deviendrait Le Monde et Libération sans la prébende publique ?) : en France depuis février 2020, on assiste à une relégation de toute personne critique sur la stratégie gouvernementale sanitaire dans les camps des complotistes et de l’extrême-droite, avec son cortège de mépris, d’insultes, de menaces de mort, et d’exclusion des réseaux dits « sociaux » (le CRIIGEN a été victime de censure sur Youtube).

L’acharnement du conseil national de l’ordre des médecins sur le Pr Raoult (accusé de charlatanisme) et les médecins désirant prescrire librement, le sort du Pr Christian Perronne, sanctionné par sa hiérarchie et l’ARS parce que tout simplement il a donné son avis dans deux livres jubilatoires, tous ces agissements méprisables rappellent les méthodes du régime soviétique à l’encontre d’intellectuels qualifiés de fous et de déviants.

En revanche, les médecins en cour élyséenne sont portés au pinacle en dépit de leur médiocrité - par exemple Karine Lacombe, élevée chevalière de la Légion d’honneur en 2020 par la Macronie satisfaite, elle qui grassement payée par l’entreprise Gilead a vanté les mérites du Remdesivir, commercialisé par Gilead, un redoutable néphrotoxique finalement exclu de la pharmacopée par l’OMS -, et cela rappelle Lyssenko, généticien lamentable mais responsable de la dévastation durant des décennies de l’agriculture soviétique, et qui était adulé par le régime stalinien et en reçut toutes les récompenses.

Un exemple ? La pseudo étude scientifique (COMCOR) publiée en mars 2021, réalisée à l’Institut Pasteur sous la direction d’Arnaud Fontanet, a conclu que le coronavirus n’était pas transmis dans les transports en commun mais principalement à la maison et par les amis proches, et en moindre proportion au travail. En réalité, il s’agissait d’un bête sondage d’opinion où était demandé aux personnes contaminées où et par qui elles pensaient avoir été infectées. Pendant ce temps, l’équipe du Pr Raoult, elle, faisait vraiment de la science et démontrait l’origine de certaines variantes du virus dans des élevages de visons.

Pour le gouvernement, ce type de mesure est pris en perspective de l’élection présidentielle : si la crise virale s’essouffle, la Macronie trompettera que c’est une conséquence de ses mesures courageuses (en réalité ce sont les impurs non vaccinés qui devront se montrer courageux) ; et si même les vaccinés continuent à mourir, il leur suffira de dire que c’est la responsabilité des impurs non vaccinés, affreuse bande d’égoïstes assassins (le philosophe Michel Onfray, sur ce point rallié à la Macronie, a ainsi qualifié les opposants au sésame sanitaire et ceux qui se posaient des questions légitimes sur la vaccination).

L’amendement voté excluant du vote à la présidentielle les impurs sans passe sanitaire est assez suggestif et révélateur : il s’agit d’écarter ceux que Libération appelle les « gueux » ; la Macronie escompte bien qu’il ne pourront pas engager la dépense du test de virginité virale qui deviendra payant (au mépris d’une véritable politique de santé publique efficace, car une partie de la population échappera au diagnostic et les foyers infectieux se multiplieront via les asymptomatiques ignorants de leur état contagieux).

Voilà ce que j’avais à te dire Charlie. Je suis navré que tu sombres dans la panique et qu’un virus t’inspire des craintes encore plus grandes que les bigots islamistes. Et puis qu’est devenu ton esprit critique, ta volonté de réfléchir par toi-même et de ne pas être sous l’influence de l’opinion dominante ?  (...)

Pourquoi n’enquêtes-tu pas sur les conflits d’intérêts flétrissant les médecins en cour et ceux du conseil dit de « sécurité » ? Et sur cette étrange coïncidence où l’fut annoncée le lendemain de la signature du contrat engageant l’Union Européenne à acheter ce médicament à hauteur de milliards d’euros (peux-tu réellement croire que les autorités sanitaires européennes n’ont été averties que le lendemain alors que des médecins experts siègent à la fois à l’OMS et dans les instances sanitaires de l’UE ?) Et sur cette autre étrange coïncidence qu’est le classement de l’hydroxychloroquine (HCQ) comme substance vénéneuse par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, le 13 janvier 2020, juste au début de la pandémie, alors qu’il savait bien que ce médicament venait d’être utilisé avec succès en Chine ? Les médias dominants nous ont alerté sur l’extrême dangerosité de ce médicament, et les médecins courtisans ont prétendu qu’il provoquait une cardiotoxicité chez les patients atteints du covid.

Cette dernière allégation était délibérément mensongère et une étude ultérieure a démontré qu’il n’y avait pas de risques cardiaques avérés avec l’HCQ hors surdosage. Pourquoi n’enquêtes-tu pas également sur la raison pour laquelle les pseudo-essais thérapeutiques de l’HCQ contre le covid ont été systématiquement et délibérément réalisés hors du protocole raoultien (sans combinaison d’avec l’azithromycine, à des doses supérieures, et administrée à des patients en réanimation alors que le Pr Raoult a toujours recommandé de prescrire ce traitement combiné dès qu’une personne est testée positive, de manière précoce quant au moment de l’infection) ?

Tu pourrais te lancer dans ce type d’enquêtes, en somme faire ton boulot, au lieu de te contenter de colporter les ragots et médisances déjà publiées par Le Monde et Mediapart.

Je reste néanmoins ton ami encore et toujours, Jean-Paul Bourdineaud.

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