le moine copiste

Abonné·e de Mediapart

198 Billets

0 Édition

Billet de blog 17 octobre 2022

le moine copiste

Abonné·e de Mediapart

Nous n’avons que faire des aumônes !

« Si tu n’as pas de pain mange de la brioche ! ». C’est toujours avec la même condescendance et une méconnaissance totale du réel que nos élites bunkérisées dans l'entre-soi de leurs palais parlent au peuple en colère !

le moine copiste

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Ils daignent charitablement nous accorder 30 centimes d’euros à la pompe pour 15 jours de plus et cela devrait calmer la colère ? Ils commandent aux gens de se remettre au travail, mais pour les esclaves, qu’est-ce qui a changé ? En quoi leur quotidien est devenu plus soutenable et leur horizon moins noir, d’autant que les coups à venir (retraite) sont annoncés ?

Les gens n’ont que faire des aumônes et des leçons de morale des nantis qui nous dirigent, ces deux vieux ressorts utilisés depuis des siècles par les puissants pour maintenir l’injustice sociale organisée !

Depuis 150 ans, même les « gauchisants » laïcards se réclament comme l’aristocratie de l’argent de la valeur travail. Ils ne se rendent visiblement pas compte qu’on ne peut pas éternellement expliquer que le travail est une valeur lorsqu’il est si mal payé qu’il ne permet plus de vivre décemment. Cela ne permet par non plus de justifier le fait que les travailleurs sont traités comme des moins que rien, de la ressource humaine, du bétail, de la graine d’esclave !

Voilà la crise du capitalisme qui s’étale à nu, comme son roi : une fable cousue de fil blanc, un tissu de mensonges qui permet à une petite minorité de s’enrichir de façon éhontée sur l’exploitation de la majorité. La véritable nature du travail perce aussi, car dans le capitalisme, on ne s’enrichit pas en travaillant mais en exploitant le travail des autres. Les actionnaires qui continuent d’empocher au minimum 15 % par an malgré toutes les crises sont les parasites d’un système de cancer généralisé qui est la nature même du capitalisme. Les salariés à bas coût sont venus remplacer les esclaves car payer la nourriture, les soins et le logement d’esclaves reviendrait plus cher ! On a ubérisé l’esclave, vive le capitalisme !

L’état montre aussi ce qu’il est : une force de répression pour maintenir coûte que coûte le système d’injustice en place et protéger la caste des nantis qui se sert sur la bête ( nos impôts, notre travail, nos biens communs) : 170 milliards cette années, alors que les caisses sont vides et qu’on demande aux gueux de se serrer la ceinture sur tout ( salaires, sécu, santé, nourriture, chauffage) parce qu’il n’existe pas d’argent magique !

Les esclaves doivent à présent prendre conscience de leur force qui réside tout d’abord leur nombre, mais aussi dans le rapport de force ! Le système tout entier repose sur les flux ( ce que les GJ avaient pressenti en bloquant les ronds-points !). Sans route, sans camion, sans essence, sans électricité, sans gaz, et sans travailleurs, toute la machine s’arrête !

Il est temps de faire tomber ce paradigme de corruption et d’injustice.

Debout les esclaves ! Nous ne luttons pas pour 50 centimes de moins à la pompe, nous ne luttons pas pour 10 % de salaire en plus, déjà grignotés par l’inflation, nous ne luttons pas pour prendre notre retraite à 60 ans, nous luttons pour être libres, pour sortir de l’esclavage et pour détruire définitivement ce qui nous enchaîne : le capitalisme et sa prédation !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.