Par leur attitude radicalisée, hautaine et jusqu’au-boutiste, Macron et les membres de son gouvernement sont en train de remettre en cause leur propre légitimité et leur propre système de gouvernance, par bêtise, sens de la toute-puissance, sentiment d’impunité d’une caste qui s’exonère des lois et n’a de compte à rendre à personne !
Les casseroles deviennent la manière visible et audible de montrer l’ampleur de la colère, mais aussi celui de la répression en France contre toute voix dissidente, avec les ridicules arrêtés préfectoraux qui fleurissent.
Les casseroles ne sont plus un simple appel à retirer la loi retraite, mais un appel qui converge pour faire tomber Macron, son gouvernement et plus largement tout un système qui permet aux riches d’accaparer le pouvoir et la richesse au détriment de l’ensemble de la population.
Les casseroles sont l’emblème de la révolte, comme le gilet jaune il y a un peu plus de 4 ans. Casseroler, se vêtir du gilet jaune, c’est dire son opposition viscérale non seulement au gouvernement, mais au système tout entier, qui ne permet plus aux gens de vivre décemment.
Macron en agissant en Prince, vertical, méprisant, muré dans les certitudes de son dogme, et dans l’hubris de sa toute-puissance, a réveillé une colère qui n’est pas près de s’éteindre.
C’est la légitimité des institutions et de la prise de décision qui est au cœur de la contestation, même s’il fait semblant de ne pas le comprendre.
Macron ne peut pas nier constamment le réel et réponde par des interdictions, des fouilles, des cordons de CRS et des violences continuelles contre ceux qu’il nomme des factieux. Il ne peut pas dissoudre son peuple ! Ses tentatives d’aller au dialogue tournent à la pantomime ridicule, car l’acteur n’a plus de public et la mise en scène mensongère des médias ne suffit plus à cacher l’envers du décor.
La presse étrangère est seule à dresser le portrait fidèle de ce roi désormais nu que seuls quelques courtisans acclament encore : un dictateur ridicule et dangereux, au comportement irrationnel, proche de la folie.
Cela sent la fin de règne, sans pour autant apporter de réponse à cette grave crise de régime. Le peuple n’est pas décidé à changer de dictateur, il veut réinventer la démocratie dans laquelle le citoyen et l’humain seraient le centre.