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Billet de blog 24 mars 2023

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La révolte populaire acte l’ouverture de la crise insurrectionnelle

Dès le début des gilets jaunes, l'expression de la détestation de la politique antisociale de Macron s’exprimait. Les médias l'ont invisibilisée en jouant le jeu du pouvoir contre le peuple. 2023 c’est le retour au réel avec en prime l’ouverture d’une crise de légitimité des institutions.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dès le début des gilets jaunes, soit novembre 2018 et encore plus au fur et à mesure que le gouvernement s'est mis à réprimer, à harceler les manifestants, l'expression d’une détestation anti macron était déjà partout. Les médias l'ont invisibiliséé, préférant véhiculer l'image de factieux, d'antisémites ou de fascistes d'extrême droite. Ils ont joué le jeu de Macron, en bons valets du système et les gens y ont cru parce que l'Etat ne peut pas mentir !

On se retrouve 4 ans et demi plus tard sans qu' AUCUNE RÉPONSE n'ait été apportée aux doléances pourtant largement remontées auprès des maires et des députés, mais jetées dans les poubelles des palais dorés de la ripoublique ! Car tous nos dirigeants, tous les élus, et Macron en tête n'ont qu'une obsession : permettre au néolibéralisme mondialisé érigé en dogme indépassable, de perdurer quelles qu’en soient les conséquences.

Ce système violent repose sur le vol et la prédation systématique du vivant, tant des ressources matérielles que du travail humain exploité, dont les fruits sont volés à ceux qui les produisent. Les populations ne profitent pas de la valeur de leur travail car le seul moment de l’histoire dans lequel le rapport social a permis de faire pression sur le grand capital obligé d’organiser une redistribution réelle, a été durant les 30 glorieuses.

La vie des français s'est largement détériorée depuis 40 ans et cela s’est accéléré depuis la loi El Khomry (en fait, la première loi Macron) avec la suite du jeu de massacre sous sa présidence.

Oscillant entre Attila et Caligula, cet autocrate narcissique et méprisant n'a fait que fustiger et écraser son peuple de gueux, ne trouvant jamais de mots assez durs ni d'accusations assez culpabilisantes pour justifier sa politique antisociale et injuste, passant ses lois au pas de charge en piétinant les institutions sans égard pour les députés et l'assemblée transformée en chambre d’enregistrement. Le ROI a parlé. Sa VOLONTE est SACREE et sans limite !

On l'a compris. Toutes les simagrées de la démocratie font horreur à Macron qui daigne nous faire l'honneur d'utiliser les outils parlementaires, alors que le fait du Prince devrait nous suffire. N’oublions jamais que son modèle ultime est Pétain « travail- famille- Patrie » et c’est une singulière ironie de l’Histoire que les français l’ait élu deux fois pour faire barrage à l’extrême-droite !

Le dévoilement progressif du personnage s’est opéré aux yeux de tous, faite de verticalité, d’absence d’écoute, de mépris et de déni. L'ampleur de ses mensonges ainsi que le viol permanent des institutions a révélé la nature autoritaire du régime de la Ve république dont Macron a usé et abusé sans ses garde-fous, mais elle a permis aussi de montrer à tous les limites du système de la démocratie parlementaire et représentative bourgeoise qui clairement, ne fonctionne pas.

Macron a réussi par son attitude, à délégitimer les institutions dont il se réclame !

Le roi est nu et ses discours creux agacent d'autant qu'en bon psychopathe il est incapable de comprendre l'ampleur du désastre social qu'il a causé, ni de reconnaitre ses erreurs. La colère et la haine se cumulent et s'expriment dans le seul endroit qu'il a laissé à l'expression d'opposition à sa pensée unique : LA RUE, celle dans laquelle passent "ceux qui ne sont rien".

Ceux qui ne sont rien, SON PEUPLE, ont compris que le problème c'est LUI !

Il est urgent de le virer, mais il a ouvert par son attitude une crise politique larvée concernant la légitimité de la représentation démocratique. Les élites sont largement corrompues et les institutions datent d'un autre âge. Mais elles conviennent encore à l’oligarchie mondialisée dont la seule préoccupation est de maintenir leurs privilèges tout en assurant le contrôle de la foule des travailleurs-esclaves.

Macron a déclaré la guerre aux français depuis son arrivée au pouvoir. Il a cru pouvoir diriger son peuple comme les employés d’une entreprise. Aujourd’hui, il se prend le retour de bâton d'une politique antisociale assumée, menée au pas de charge durant 7 ans avec musellement de l'opposition, propagande médiatique grâce à l’aide des médias dirigés par ses amis milliardaires.

A aucun moment de crise, il n’a daigné écouter la grogne, agitant sa légitimité comme un hochet, tandis qu’il envoyait ses policiers en arme de guerre taper sur tout ce qui bouge sans distinction et qu’il usait de procédures policières et judiciaires pour dissuader les gens de s’exprimer démocratiquement.

Il a ainsi largement illustré sa vision de la démocratie en envoyant ses policiers débattre à coup de matraque avec les riens.

Dans son esprit dogmatique et radicalisé, bunkérisé dans les certitudes de l’entre soi de sa caste de prédateurs, les lois servent à défendre les privilèges des puissants tandis que le peuple n’a que des devoirs face à ses maîtres au nom de l’élection démocratique.

L'ouverture de la crise profonde de la représentation mais aussi de la nature du pouvoir ne fait que commencer !

Le peuple qui est sorti massivement dans la rue ne manifeste plus seulement pour la retraite, mais pour RECUPERER DU POUVOIR SUR LA VIE et ses choix de société.

A bas le dictateur, à bas le capitalisme, à bas la démocratie bourgeoise. Il faut INVENTER ENSEMBLE UN AUTRE MONDE !

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