Depuis 40 ans, le néolibéralisme qui n’est que la forme extrême d’un capitalisme triomphant est devenu l’unique projet sociétal envisagé pour la planète, avec son corollaire de violences extrêmes et le triomphe des intérêts individuels contre le collectif.
L’abandon du concept de société a fait évoluer la politique qui à défaut de vendre une vision alternative de l’économie tente de survivre en clivant sur des questions sociétales et morales, hystérisant faussement la réalité autour de débats stériles et futiles, tentant de nous faire croire qu’il existe encore une vision de droite ou de gauche du même agenda néolibéral. Leur seule préoccupation est comment continuer de faire de l’argent dans un cycle capitaliste finissant, lorsque la planète est empoisonnée et que le travail ne rapportant plus suffisamment, tend à disparaître, rendant beaucoup d’êtres humains inutiles ?
Macron, en accélérant l’agenda néolibéral, en détruisant les acquis du CNR, en faisant constamment la morale au peuple qu’il appauvrit et méprise, a permis à beaucoup de comprendre le jeu illusoire de la politique : tous d’accord de droite à gauche pour continuer à appliquer les mêmes orientations idéologiques. Car dès l’origine, la démocratie représentative n’est qu’une illusion pour permettre aux puissants de faire ce qu’ils veulent en faisant taire le peuple qui a voté et n’a d’autre possibilité d’expression. Voter c’est choisir un jour, se taire toujours !
Pourtant, on le voit, depuis 2005, même ce petit pouvoir dérisoire n’est plus respecté. Là-haut, ils n’en n’ont rien à faire du peuple, de ses désirs, de ses aspirations, d’autant qu’ils n’ont aucune idée de la façon dont leur politique impacte durement la vie des gens. De là-haut, les gens ce sont des chiffres, des gens qui rapportent toujours trop peu et coûtent toujours trop cher.
Tandis que les médias inondent les chaînes de faux débats, de morale sur ce qu’il faut penser ou pas, de grandes disputes autour des valeurs de gauche ou de droite, un seul projet est défendu : poursuivre la marche infernale du capitalisme, même si pour accroître la richesse de quelque uns, il faut sacrifier la planète et ses habitants, faire des guerres ou imposer des dictatures. Seule importe la création de valeur et ceux qui en profitent.
Il est urgent de penser par nous-même puisqu’ils ne pensent jamais à nous. C’est pourquoi déjà il y a 7 ans, des milliers de personnes avaient lutté avec le gilet jaune. Cette révolte populaire avait été si dangereuse pour le pouvoir que tout avait été bon pour la mater : traiter les personnes de beaufs, de complotistes, de fachos, de violents, d’attardés…mais surtout de la stopper à coup d’amendes exorbitantes, de poursuites judiciaires, de coups de matraque, de tirs de LBD. Pour cette tentative de révolte populaire qui osait défier leur monde, ils ont sorti l’arsenal militaire, la justice arbitraire et la propagande médiatique.
Résultats :
- plus de 10 000 gardes à vues, souvent arbitraires, qui ont abouti à plus de 1000 emprisonnements.
- plus de 25 000 blessés avec des blessures de guerre, dont 32 éborgnés et 5 mains arrachées
- des milliers de contraventions, des fichages, des écoutes, des intimidations
Tout cela tandis que les « honnêtes gens » continuaient de dormir et de croire en la propagande médiatique en continu d’un Etat juste et protecteur.
Quand allons-nous cesser de défendre l’indéfendable en continuant de nous voiler la face, de fermer les yeux sur la réalité ?
Depuis 1 mois, des gens se réunissent pour parler du 10 septembre avec la désinformation habituelle des partis de droite et de gauche qui monte déjà pour tenter de torpiller l’émergence d’un nouveau mouvement de contestation. Un grand classique pour ceux qui ont connu le combat des gilets jaunes !
Pour ceux d’entre vous qui ont le courage de s’abstraire du prêt à penser des officines politiques et des faux débats médiatiques où tout est orienté pour ne jamais parler de l’essentiel, je délivre un message trouvé sur les réseaux sociaux :
Le gilet jaune n’est ni de droite ni de gauche
Ni d’extrême droite, ni d’extrême gauche
Le gilet jaune n’est ni bobo, ni écolo, ni patron, ni ouvrier
Le gilet jaune n’est ni catholique, ni juif, ni musulman,
Ni homo, ni hétéro, ni LGBT+
Le gilet jaune est d’extrême nécessité
Alors, oui, on peut continuer à se diviser pour que rien ne change, on peut continuer à faire confiance à ceux qui nous trahissent systématiquement depuis des dizaines d’années. On peut penser que nous sommes seuls, impuissants, incompétents, ou penser que nous avons peur et que rien ne peut changer.
Mais la réalité est que nous sommes en guerre, une guerre qui ne dit jamais son nom, la guerre du capitalisme, l’exploitation permanente des humains-objets pour créer de la valeur. Nos vies ne valent que ce qu’elles servent au système, et l’ensemble est dirigé par les gagnants du système dont l’aveuglement fanatique et cynique nous conduit tous vers le mur.
Dans toute guerre, seuls comptent les actes : seront nous de ceux qui laissent faire parce qu’on n’y peut rien, ou seront nous de ceux qui tenteront de résister ?
« Quand ils sont venus chercher les socialistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas socialiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Puis, ils sont venus me chercher. Et il ne restait personne pour protester. » Martin Niemöller
Dès à présent, nous devons comme en Serbie, en révolte depuis 9 mois, lutter pour nous autonomiser et tenter de renverser un système qui nous détruit, nous oppose en permanence et créer une richesse démesurée qui ne profite qu’à quelques-uns et repose sur la misère de tous les autres et la destruction de la planète.
Emparons-nous de cette politique qu’ils confisquent au nom du peuple, en nous imposant une société injuste dans laquelle la devise LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE est bafouée à chaque instant.
La véritable démocratie est : tout le pouvoir au Peuple ! Il appartient à chacun de se positionner Pour ou Contre, c’est à dire pour la Liberté ou pour l’Oppression. Tout autre axe de pensée n’est que la tentative permanente du système de récupérer le pouvoir sur nos vies.
BLOQUONS TOUT, RECUPERONS NOS VIES est le nouveau mot d’ordre pour fédérer ceux qui veulent faire changer les choses à partir du 10 septembre.