Si l’on pouvait dire que les français étaient soumis au syndrome de Stockholm en élisant une deuxième fois un président ultra libéral vertical, autoritaire et méprisant, le choc de sa méthode est apparu à tous lors de la loi retraite. Tandis qu’il pouvait imposer le pire (surveillance générale, ausweis, suspension de travail, amendes, censure d’idées) à une grande majorité à qui il faisait croire qu’il les protégeait, sa dernière réforme touche tout le monde en aggravant les conditions de vie, en paupérisant l’ensemble des français dont certains mourront avant la retraite.
La violence de la méthode Macron apparait ainsi aux yeux de tous, même des plus incrédules qui croyaient encore que l’état était protecteur et le président soucieux de sa population.
Les casseroles et même les effigies brûlées restent une bien dérisoire manière de faire entendre sa colère face à un gouvernement qui n’a pas hésité durant les 5 dernières années à lancer sa police sur tout ce qui bouge. Gazage et matraquage de personnes âgées, de gens pacifiques, parfois immobiles, d’arrestations arbitraires, de gardes à vues préventives, de harcèlement judiciaire, d’amendes injustifiées. Malgré les mises en garde internationales, Macron a entrainé la France dans l’illibéralisme, l’euphémisme chic pour ne pas prononcer le mot de dictature !
Une nouvelle étape a été franchie avec les arrêtés pris contre les casserolades, assimilées à des menaces terroristes. On nage en plein délire autoritaire !
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« Le préfet de Loir-et-Cher a créé un périmètre de protection sur le fondement de la législation antiterroriste (loi SILT) pour la venue de Macron à Vendôme ce mardi, avec interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de sons et des manifestations. Heurter les oreilles de l'artiste venu faire son monologue est désormais considéré comme un acte terroriste ? »
La crise qui s’ouvre n’est que le début d’un grippage des institutions aggravée par l’hubris d’un seul homme qui prétend gouverner contre tous et qui n’hésite pas à vouloir tordre les institutions pour arriver à ses fins.
La fracture entre la caste des riches qui soutient Macron et le reste de la population, même les bourgeois qui défendent le capitalisme mais n’en peuvent plus de son mépris, de son autoritarisme et de son incompétence, se creuse de jour en jour. Le pays se tend et on est au bord du chaos. Engueulades publiques, insultes, chahut, déplacements contrariés de personnalités, règlement de compte dans les médias, la France est devenue un immense show télévisé pour quiconque l’observe.
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Entre arrogance des uns, agacement et colère des autres, Macron a réussi à bloquer le pays et continue de provoquer, au nom de sa légitimité, comme un fou qui danse sur les barils de poudre.
La crise qu’il a lui-même largement provoquée ne peut pas s’éteindre, ni la colère s’apaiser dans cette escalade de paroles arrogantes, de leçon de morale, de répression constante. La population comprend enfin qui est Macron : un président technocrate qui impose ses volontés comme un chef d’entreprise à ses employés. Sauf que la France n’est pas une entreprise et que les citoyens ne sont pas en situation de subordination au travail dans une start up.
La forme de « bordélisation » de la contestation française, cet élan vital qui s’oppose à la tyrannie d’un seul homme fait des émules non seulement partout en France, parfois dans de tous petits villages, mais s’exporte aussi à l’étranger.
https://www.facebook.com/100015164357985/videos/2444740195686527 chaisade à New York en hommage aux casserolades françaises.
Pour ma part, j’espère que ce mouvement massif de protestation va se poursuivre et permettre la remise en cause totale d’un système à bout de souffle. Ce n’est pas de président qu’il faut changer, ce n’est pas la VI e république qui va résoudre la situation, c’est la remise en cause totale du système économique sur lequel nous vivons.
Le capitalisme terrorise nos vies. Terrorisons le capitalisme !