Comme au moment des gilets jaunes, mais à l’époque on en parlait moins, Macron se déplace avec son armada policière, mais surtout les préfets créent partout des zones d’interdiction de circuler, de manifester, pour le roi puisse délivrer sa bonne parole aux gueux absents. Il circule sur un territoire vidé de ses habitants. Seules sont autorisées, les personnes qui lui sont favorables : élus, préfets, quelques sympathisants...
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Outre la violence du procédé, c’est bien à une évacuation systématique du peuple de l’espace public auquel on assiste, dans une opération de propagande et d’enfumage pour tenter de regagner l’opinion publique. Ce procédé n’est pas nouveau, c’est celui des villages Potemkine sous Catherine II, repris depuis par bien des propagandes de régimes autoritaires !
Mais quelle opinion publique s’agit -il de convaincre ? La presse étrangère n’est pas dupe du virage autoritaire de la France et de l’absence de confiance de la population, ni des dérives des violences policières. La propagande et son corollaire, la censure ne font illusion qu’auprès de ceux qui veulent encore croire à la fable hollywoodienne qu’on leur sert sur le « génie Macron », à moins qu’il ne s’agisse d’une manifestation narcissique du Roi qui veut se persuader de son bon droit.
Ce énième subterfuge de communication produit l’exact inverse de ce pour quoi il est conçu. Mais il est vrai que la déconnexion et l’autolâtrie de Macron l’empêchent de considérer que sa personne puisse susciter un rejet massif.
Une fois de plus, il montre ainsi son ignorance politique, la faillite de sa pensée et surtout son conservatisme rétrograde très loin de l’image de jeune président progressiste. Les dispositifs mis en place, groupe électrogène compris, pour éviter les désagréments des coupures électriques sauvages, montrent un président plus que jamais bunkérisé dans ses certitudes, protégé par les forces de l’ordre, qui gesticule dans une posture d’auto-satisfaction devant un peuple absent pour renforcer ses illusions de popularité avec des médias qui n’osent pas le contredire.
Le choix d’une France Potemkine, c’est le choix de la communication plutôt que du réel, le choix du dogme plutôt que du réel, le choix de l’hubris plutôt que le réel.
A force de provoquer ainsi le rejet constant du réel, le peuple qui vit ce réel de façon douloureuse et constamment niée va le lui renvoyer de plus en plus violemment. Les casseroles ne sont qu'un début.
Macron ferait bien de reprendre ses livres d’histoire ou de chercher à la page Wikipedia : causes de la révolution 1789.