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Billet de blog 28 août 2025

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10 septembre :  l’ordre capitaliste contre le peuple travailleur

Devant la montée du mouvement du 10, nombreux sont ceux qui tentent de désamorcer la colère populaire, comme lors du mouvement des gilets jaunes. Le gouvernement et les politiques essaient aussi de faire bonne figure, mais une fois le masque tombé, la démocratie bourgeoise ne montre qu’elle ne représente que sa caste. Il est temps de s’auto-organiser.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Texte écrit le 27 août 2025 par les Gilets jaunes POITIERS. Appel à retrouver sur :

https://wwwfacebook.com/share/p/1FJCVp4x8S/

EN SE FAISANT CENSURER VOLONTAIREMENT PAR LE PARLEMENT BAYROU SE SACRIFIE POUR TENTER DE DESAMORCER LE MOUVEMENT QUI MONTE AVANT QU’IL NE DEMARRE.

MAIS LE DEPART D’UN PION NE REGLE RIEN ET LE MOUVEMENT CONTINUE.

Notre force, l’union du peuple travailleur par en bas, n’obéissant à aucune institution du pouvoir ni à aucun parti, ni syndicat lié au système, l’auto-organisation de la lutte les fait trembler au point de tout tenter pour freiner la dynamique.

C’est pour cela que Bayrou lui-même provoque sa propre chute, sachant parfaitement que la confiance ne sera pas votée majoritairement par le parlement.

Né sur les réseaux sociaux mais aussi bénéficiant du crédit et de l’expérience du mouvement précédent des Gilets jaunes, le mouvement du 10 septembre s’est imposé avant même de descendre dans la rue.

Des écrits partout sur les réseaux sociaux, des milliers de messages, des millions de vues, un soutien massif. L’information qui circule, le peuple travailleur soutient dans une large majorité. Comme pour la loi Duplomb : c’est le peuple qui fixe l’agenda, pas le parlement ni le gouvernement.

Ces derniers continuent leurs attaques tant que nous ne débordons pas le cadre institutionnel, celui des parlements, des gouvernements et des partis politiciens (ainsi que des appareils syndicaux).

Résultat : partis et syndicats auraient été progressivement forcés de suivre tout en trainant des pieds. En avouant comme le RN mais aussi comme le PS être contre un mouvement qui décide par la base et qui s’impose à tout ce qui institutionnel. 

Bayrou, rejeté par le peuple travailleur, provoque le vote de confiance du 8 septembre (deux jours avant) pour éviter d’apparaitre viré par le nouveau mouvement du 10 septembre.

Il essaie de redonner du crédit aux partis politiques et au parlement pour en ôter au mouvement. Les faux opposants censurent pour mieux contribuer à la dernière opération manœuvrière de Bayrou consistant à faire croire que c’est le parlement et les partis politiciens qui le font chuter. Si cela était vrai, cela fait des mois que ces partis auraient pu le faire tomber par la censure et ils ne le font que maintenant parce qu’en le faisant, ils agissent contre la lutte, pour la désamorcer, pour tenter de convaincre des participants que ce n’est plus la peine, que leur adversaire est tombé, que ses menaces n’auront pas lieu.

Et c’est faux !  Mais Bayrou n’est qu’un fusible.

Même la chute de Macron, même si elle apparaissait clairement comme une victoire de la rue, ne règlerait rien, car ce n’est pas une tête qu’il faut faire tomber, c’est tout leur édifice corrompu. Une des solutions pour le pouvoir consiste à dissoudre l’Assemblée Nationale. Auquel tout le travail des partis politiciens et des syndicats consistera à faire croire que l’essentiel sera de bien voter et pas de lutter. Ils diront bien sûr que les deux vont de pair, mais surtout que l’opposition gauche contre droite et extrême-droite est essentielle.

Or le mouvement souligne que ces deux soi-disant extrêmes ne sont rien en face de l’opposition entre le pouvoir des milliardaires et le peuple travailleur, les deux vrais pôles de la société. Nous diviser par mille est un moyen. Voilà ce que font les politiciens et les bureaucraties.

A l’inverse, le mouvement du 10 septembre, unit tous ceux qui veulent lutter contre les profiteurs et les bandits au pouvoir.

63 % des Français soutiennent le blocage.

Des électeurs de la gauche à une partie des électeurs RN : le peuple dit STOP.

Cette union par en bas brise toutes leurs divisions artificielles, leurs oppositions factices.

 En réalité, tous ces politiciens sont du même bord :  celui de l’ordre capitaliste contre le peuple travailleur.

10 septembre : Macron convoque son Conseil de défense. Le jour du début de la mobilisation Macron fait un geste pour dire : « j’ai des armes en mains, des armes de répression mais aussi de décision même sans premier ministre, même sans gouvernement. Je peux gouverner rien qu’avec l’armée et la police. »

Une machine de guerre institutionnelle : police, armée, services secrets.

 Un pouvoir de force qui contourne toute démocratie. C’est la logique bonapartiste : diriger sans gouvernement, sans Assemblée, par l’appareil répressif.

Face à cette manœuvre, il a deux choix possibles :

  • se laisser piéger par leurs manœuvres, en estimant que le départ de Bayrou nous amène à examiner le gouvernement qui viendra ensuite et ce que seront ses mesures et son budget, avant de nous lancer dans la lutte
  • ou faire du 10 septembre le point de départ d’une démocratie dirigée par le peuple travailleur sans nullement compter sur leur prétendue démocratie qui n’est qu’une dictature capitaliste.

Donc en fait, il n’y a qu’un seul choix : poursuivre la mobilisation, se moquer de toutes leurs manœuvres politiciennes et s’organiser à la base afin de devenir le pouvoir du peuple travailleur.

PARTOUT : ASSEMBLÉES ET COMITÉS POPULAIRES !

Amplifions, organisons, appelons !  Réunissons, élisons nos délégués, fédérons nos comités, décidons, imposons nos décisions !

VIVE L’AUTO-ORGANISATION DU PEUPLE TRAVAILLEUR !

L’union par en bas, n’obéissant ni aux partis, ni aux syndicats, ni à l’État, ni à aucune institution.

Le peuple travailleur, comptant seulement sur ses propres forces est seul capable de renverser le pouvoir en le remplacement par le pouvoir aux travailleurs.

Puisque Macron réunit son Conseil de défense, FORMONS NOS PROPRES CONSEILS POPULAIRES DE DÉFENSE,

POUR NOTRE SÛRETÉ, ET POUR TOURNER LEUR ARME CONTRE EUX !

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