
Edito
« Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes »
Nous vivons dans un monde brutal. Pour beaucoup, le bonheur y est une chimère, et la survie plus réelle que la vie. Le rouleau compresseur de l’oppression, lui, ne vacille pas. Nous subissons. Et pourtant… « le bonheur n'est pas un quinquet de taverne »
Certains ont des regards sur les évènements qui prennent d’autres angles. Parfois joyeux, parfois tristes. D’autres tentent de vivre dans ce monde de façon différente, ou construisent des alternatives. À côté. Pour sur-vivre. Pour démontrer. Pour espérer.
Ces « pas de côté » permettent de mettre en exergue des possibilités isolées, qui nécessitent d’être étendues. Car, ne soyons pas naïfs, le capitalisme comme ses laquais s’en accommodent, les récupèrent ou les transforment, quand les dictatures les interdisent et les détruisent, tout simplement.
Il nous faut continuer de combattre non pas pour survivre, mais pour vivre dans des sociétés où le bonheur serait commun et accessible à tous par tous. Pas à la marge. Les pas de côté d’aujourd’hui sont des croche-pattes, des fronts qui doivent servir de socle à la construction des sociétés égalitaires et heureuses de demain.
Benoit
Communiqué
Le squat n’est qu’une réponse sociale !
Alors qu'une nouvelle loi pour "protéger les propriétaires" - comprenez virer plus vite les locataires pauvres et les squatteurs et squatteuses - vient d'être promulguée, tout un univers fantasmatique s'est mis en place pour rendre le squatteur ou la squatteuse responsable de tous les maux.
Pourtant, le squat est dans l'immense majorité des cas une réponse à l'abandon des plus pauvres et marginalisé·es de la société. Il est une réponse forte face à un capitalisme se pensant triomphant par sa mise en coupe de nos vies via la propriété privée.
Combien de squats ouverts pour venir en aide à des mineur·es isolé·es, à des réfugié·es, à des femmes ayant besoin de fuir ? C'est étonnant mais les médias semblent ne pas connaître la réalité des squats aujourd'hui et nous servent souvent le cas extrême et très rare comme étant "les squats en général". Un peu comme si le cas d'un ministre accusé de viol ou d'une ministre ayant menti sur ses revenus seraient "tous les ministres"...
Une fois de plus, au nom de la sauvegarde du capitalisme, au nom de la protection de la propriété privée, la répression accrue est mise en place. L'État vient à l'aide des possédant·es, comme toujours, sans analyser le pourquoi de la situation, n'écoutant qu'un côté, méprisant les plus précaires et en difficulté.
Nous le redisons : le mouvement squat a toute notre sympathie et nous savons qu'il est une réponse à la lutte contre les plus fragiles. Nous prônons la propriété d'usage, c'est à dire une possession individuelle qui n'ouvre aucun droit de propriété, et qui permette la réquisition immédiate de tout lieu laissé vide. La mort de la propriété privée est le seul chemin vers une réelle répartition pour toutes et tous, selon les besoins, des logements qui existent et ceux à venir.
Longue vie aux squats !
Fédération anarchiste