Partis zombies
Tout devient possible. La preuve ? Voilà le Ravi qui n’hésite pas à reprendre un slogan de campagne de Nicolas Sarkozy, toujours l’idole d’une droite déboussolée malgré ses innombrables casseroles judiciaires. Le Nord, toutes les tendances politiques le cherchent. Et au Sud plus encore qu’ailleurs.
En Paca, la droite Républicaine, jusqu’ici hégémonique, explose en trois morceaux : celle ralliée à Emmanuel Macron, déterminé à accélérer la révolution libérale dont elle avait toujours rêvé, celle prête à s’unir avec son extrême, celle qui s’obstine à garder une maison vide. Les lepénistes se déchirent entre partisans de Marine et de Zemmour dans d’éternelles querelles intestines.
A gauche, les partis zombies tentent de survivre. Le jadis puissant PS, siphonné lui aussi par le macronisme, fait presque moins de bruit que le PC, lui même réduit à de la figuration. Et le candidat insoumis de retour après une longue absence sur la plage à Marseille, clivant mais le seul en position de conjurer un nouveau duel Macron-Le Pen, peine à donner l’élan nécessaire à son union populaire.
Pourtant, tout devient possible. Un vieux slogan altermondialiste avant que Sarko ne le pique. Ne cours pas, camarade, le vieux monde n’est plus derrière toi : il est à terre ! Enlisé dans une crise politique, sociale et écologique majeure. A l’issue d’une campagne sans débat, le président sortant pourrait être élu par défaut et sans véritable majorité. Sur un champ de ruine, tous les scénarios vont s’ouvrir. Les pires. Et les meilleurs : ceux où nous redeviendrons, ensemble, acteurs de notre destin.
Michel Gairaud
SOS Ravi ! le Ravi, qui ne veut pas devenir un fantôme, lance un SOS. Pour vivre et cesser de survivre, il doit réunir 100 000 euros d’ici mai. Sans blague ? C’est beaucoup, c’est urgent et pourtant essentiel. Et avec vous c’est possible ! Fin mars, déjà 27 000 euros réunis. On a besoin de vous !
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