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Journaliste société à Manifesto XXI, spécialiste des questions de genre (Paris 8) essayiste, et fondatrice de Mécréantes.

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Billet de blog 30 novembre 2024

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Un même dispositif policier : Némésis, Nous Vivrons, bonnet blanc et blanc bonnet ?

Le 23 novembre 2024, la manifestation contre les violences faites aux femmes a été marquée par la présence controversée de Nous Vivrons et de Némésis, deux groupes aux agendas opposés en apparence. Mais l’un nourrit-il l’autre ? Et leur cohabitation sous un même dispositif policier traduit-elle une instrumentalisation des luttes féministes au profit de logiques suprémacistes ?

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Le 23 novembre 2024, la manifestation contre les violences faites aux femmes, en partie organisée par le collectif Nous Toutes, a été marquée par la présence controversée de deux groupes : Nous Vivrons, mouvement sioniste pro-israélien apparu après les attaques de groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023, et Némésis, groupuscule d’extrême droite défendant un « féminisme identitaire ». Escortés par le même dispositif policier, ces deux groupes ont semé la confusion parmi les cortèges féministes, puisque leur présence non sollicitée a été largement dénoncée comme une instrumentalisation opportuniste des luttes féministes, détournées pour servir des agendas fémonationalistes.

Le collectif Nous Vivrons s’est fait connaître pour la première fois le 12 novembre 2023, en s’opposant à une manifestation organisée, entre autres, par LFI au mémorial de la rafle du Vel d’Hiv. Dans le cadre des luttes féministes, il a attiré l’attention quelques jours plus tard, lors de la marche du 25 novembre 2023. Prétextant sensibiliser les féministes aux violences sexuelles perpétrées par le Hamas le 7 octobre, il a été bloqué par l’inter-organisation de la marche, notamment en raison de slogans homophobes et de méthodes qui, dans la confusion ambiante, ont été prises pour celles de Némésis, dont les organisateurs redoutaient un happening. Ce refus initial de la part des organisations féministes ne les a pas dissuadés de chercher à intégrer les cortèges féministes. Le 8 mars 2024, malgré l’opposition des collectifs pro-palestiniens et de féministes juives décoloniales, Nous Vivrons a défilé avec un service d’ordre composé d’une cinquantaine d’hommes cagoulés, équipés de matraques, de gants coqués et de bombes lacrymogènes. L’absence d’autorisation claire de la préfecture a amplifié le sentiment de menace ressenti par les manifestant·e·s face à cette intimidation. À l’instar du 8 mars 2024, les slogans scandés par le collectif mêlaient dénonciation du Hamas et soutien à Israël, tout en ignorant délibérément les violences, y compris sexuelles, subies par les femmes palestiniennes. Cette présence a déclenché de vives tensions, conduisant à des affrontements entre des manifestants pro-palestiniens et leur service d’ordre armé. Les échanges ont dégénéré en violences physiques et verbales éparses, ponctuées d’insultes sexistes et homophobes lancées par des membres de Nous Vivrons. Finalement, le collectif a été protégé puis exfiltré par la police en cours de parcours.

Leur présence lors de la manifestation du 23 novembre 2024 a cette fois été facilitée par un dispositif policier déployé en amont sur décision de la préfecture. Sarah Aizenman, porte-parole de Nous Vivrons, détaille auprès de CheckNews : « La préfecture nous a appelées et convoquées le mercredi 20 novembre. (…) On nous a dit qu’il faudrait s’éloigner du cortège principal et que des policiers seraient déployés autour de nous. Le jour de la manifestation, la préfecture nous a donné rendez-vous rue du Delta, pour qu’on puisse rejoindre le cortège une fois parti, à l’arrière, juste derrière le cortège des partis politiques. » Cette organisation policière a permis à Nous Vivrons d’imposer sa présence dans la manifestation malgré le refus explicite de l’inter-organisation féministe. Maëlle, membre de Nous Toutes, rappelle à CheckNews : « Nous leur avons répondu qu’on ne souhaitait pas qu’elles se joignent à nous, car nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Lors d’une réunion de préparation, nous avons dit à la préfecture de police que ces deux associations n’étaient pas les bienvenues. On ne met pas nécessairement Némésis et Nous Vivrons dans le même sac, mais selon nous, ces deux collectifs instrumentalisent les luttes féministes à des fins fémonationalistes, coloniales, racistes et islamophobes. »

Tandis que Nous Vivrons imposait sa présence malgré l’opposition des organisatrices féministes, Némésis, absentes lors du 8 mars dernier, franchissait un nouveau cap. Les militantes de Némésis ont organisé, le 23 novembre 2024, leur action depuis le manoir de la famille Le Pen, avant de se rendre à la manifestation féministe avec l’intention claire de la perturber. Cette fois, elles ne se sont pas limitées à tenter de perturber la manifestation : elles ont réussi à s’y intégrer pleinement, bénéficiant de l’escorte du dispositif policier officiellement déployé pour Nous Vivrons. Scandant des slogans xénophobes comme « Violeurs étrangers dans l’avion », elles ont dès lors imposé leur rhétorique raciste et identitaire au sein d’un espace militant dédié à la lutte contre les violences et discriminations. Leur capacité à scander des propos racistes en toute impunité s’explique avant tout par l’accueil bienveillant et complaisant que leur a réservé la police. Une sympathie confirmée à CheckNews par Alice Cordier, porte-parole du groupuscule Némésis : « Les policiers sont arrivés en nombre, nous ont questionnés sur notre groupe, puis ils nous ont réunies rue du Delta. (À l'endroit où se trouvait Nous Vivrons ndr.) » Une vidéo tournée par un vidéaste d’extrême droite éclaire davantage cette collusion : on y voit une policière expliquer à une militante de Némésis, « Dès que ça part, vous vous mettez devant, c’est calé comme ça normalement entre vous et l’organisateur de Nous Vivrons. »

Cette séquence révèle comment le dispositif policier, conçu officiellement pour encadrer Nous Vivrons, a finalement rempli deux fonctions. D’une part, il a permis à ce collectif de forcer sa participation à la manifestation malgré le rejet des organisatrices féministes, en outrepassant leur consentement à grand renfort d’encadrement policier. D’autre part, ce même dispositif a offert à Némésis l’opportunité de défiler en fin de cortège, normalisant ainsi la présence d’un groupsucule identitaire lors d’une manifestation féministe.

La gravité de ce dispositif partagé, qui a permis à Nous Vivrons et à Némésis de défiler côte à côte dans la manifestation, ne peut être ignorée. Ce rapprochement révèle une conjoncture — pour ne pas dire d’une alliance de circonstances — rendue possible par l’absence d’une opposition claire et ferme de la part de Nous Vivrons. Soyons honnêtes : se contenter, comme l’a fait Nous Vivrons, de déclarer « on ne veut pas marcher avec elles » tout en tolérant qu’un fourgon de police serve de barrière symbolique entre les deux collectifs, c’est esquiver le problème sans y faire face. Cela revient tout de même à manifester à quelques mètres d’un groupuscule identitaire qui s’affiche fièrement avec des mitraillettes sur ses réseaux sociaux !

Ces événements ont donc rendu une remise en question non seulement inévitable, mais vitale pour de nombreuses féministes. Beaucoup espéraient une prise de conscience face aux dangers d’une tolérance implicite ou explicite, qui contribue à banaliser les actions de Nous Vivrons. D'autant que cette stratégie du « pied dans la porte », largement exploitée par l’extrême droite, n’a rien d’inédit. Comme le souligne la militante féministe Arya Meroni : « Ce qui s'est passé samedi risque de constituer un précédent : après avoir pu manifester tranquillement le 23 novembre, pourquoi l'extrême droite n'essaierait-elle pas de faire de même à d'autres occasions, en demandant, par exemple, à Retailleau de les protéger ? Il y a quinze-vingt ans, en Italie, les identitaires ont infiltré les mobilisations sociales de cette manière. D'abord, ils étaient expulsés, puis protégés par la police, et enfin progressivement tolérés. Quinze ans plus tard… Cela pose aussi la question du pouvoir qu’on accorde à la préfecture et au ministère de l’Intérieur, qui peuvent désormais décider qui a le droit de manifester avec nous. Retournement radical : la "contestation" est désormais officiellement validée par la police. »

Cette réflexion sur les dynamiques d’infiltration pose une question essentielle, mais la prise de conscience qu’elle appelle n’a pas fait l’unanimité. Si beaucoup reconnaissent la gravité de la situation, des tensions subsistent quant à l’interprétation de l’alliance de circonstances entre Nous Vivrons et Némésis. Le collectif JJR, par exemple, a choisi de recentrer le débat en dénonçant ce qu’il appelle une rhétorique « confusionniste ». Il reproche à certaines féministes d’assimiler à tort Nous Vivrons et Némésis dans leurs critiques, en les qualifiant indistinctement de collectifs d’extrême droite. Dès lors que cette question suscite des désaccords, allons au cœur de ce sujet : peut-on réellement assimiler Nous Vivrons, collectif fondé pour soutenir un gouvernement d’extrême droite, à un groupuscule identitaire comme Némésis ? Sont-ils comparables, ou est-ce aller trop loin que de parler de « bonnet blanc et blanc bonnet » ?

Soyons clairs : qu’il s’agisse de Némésis ou de Nous Vivrons, les deux relèvent de formes de suprémacisme. Le premier, ancré dans une idéologie identitaire, cherche à s’arroger l’étiquette féministe, tandis que le second, aligné sur les positions pro-Netanyahou, s’efforce de se faire passer pour un mouvement centriste et modéré. Ces deux groupes, tout en soignant leur façade politique, convergent autour d'une rhétorique commune, construite sur une vision manichéenne de l'« axe du mal ». Ils dépeignent les personnes arabes et musulmanes comme une menace civilisationnelle globale, intrinsèquement dangereuses pour les femmes, et justifient ainsi des discours et des politiques de domination et d’exclusion. D’un côté, il y a Némésis, qui est donc un groupuscule identitaire prônant un suprémacisme blanc qui exalte une prétendue supériorité de l’identité européenne. Longtemps aligné sur les idées d’Éric Zemmour, le collectif s’est rapproché, depuis les législatives, du Rassemblement National.

De l’autre, Nous Vivrons agit comme une courroie de transmission pour un gouvernement israélien d’extrême droite, arrivé au pouvoir grâce à une coalition des droites qui s’est radicalisée avec l’exercice du pouvoir – un scénario que l’on a observé en Italie et, sans en dire le nom, en France, où l’idée d’un bloc d’union des droites converge de plus en plus à l’extrême droite. Toujours est-il que le gouvernement israélien, qualifié par la sociologue franco-israélienne sioniste Eva Illouz de « fascisme juif », est aujourd’hui accusé par les instances internationales de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de risque de génocide à l’encontre du peuple palestinien.

Dans ce contexte, Nous Vivrons n’est rien d’autre qu’un relais de la propagande israélienne. Comme je l’ai montré dans une enquête sur Mediapart publiée le 9 mars 2024, ce collectif reprend systématiquement les directives et éléments de langage officiels du gouvernement israélien. Sa porte-parole, Sarah Aizenman, affichait d’ailleurs publiquement son soutien à Benjamin Netanyahou dès 2012 et n’a jamais pris ses distances avec ses positions politiques. La militante féministe Fatima Benomar souligne avec justesse l’hypocrisie flagrante du double discours de Nous Vivrons. Le 4 avril 2024, le collectif attaque publiquement le Parti Socialiste parce qu'il réclame un embargo sur les armes et les munitions à destination d’Israël. En mai 2024, Nous Vivrons qualifie la Cour Pénale Internationale d’« indigne » après l’émission de mandats d’arrêt contre deux ministres israéliens. Pendant cette période, où le collectif est donc particulièrement vocal sur les choix politiques et juridiques concernant Gaza, il exige paradoxalement le silence, affirmant que « la seule réponse qui vaille, c’est de lutter contre l’importation du conflit et l’ingérence ». Ce souci de « non-importation du conflit » ne concerne pas leurs propres prises de position manifestes (sous couvert de neutralité), mais évidemment les voix pro-palestinienne qu’il veut silencier.

Sur le plan international, Nous Vivrons est donc étroitement aligné avec un gouvernement d’extrême droite. En revanche, en France, leur soutien va plutôt à Emmanuel Macron, tout en se rapprochant du Printemps Républicain, cette mouvance réactionnaire et islamophobe qui prétend défendre un idéal républicain et laïque. Alors que penser de ce positionnement ? Et que penserions-nous d’un collectif politique défilant à la Pride tout en servant ouvertement et principalement les intérêts d’un chef d’État comme Vladimir Poutine, lui-même visé par des mandats d’arrêt de la CPI ? Un tel double discours ne peut qu’alimenter le malaise...

Cependant, réduire Nous Vivrons à son soutien à l’extrême droite israélienne sans prendre en compte qu’il s’agit également d’un collectif pro-Emmanuel Macron sur le plan national soulève un problème majeur. Une telle réduction invisibilise le suprémacisme qui existe aussi au centre et, parfois, à gauche. Elle confine également l’analyse de l’oppression du peuple palestinien au seul gouvernement actuel d’extrême droite, alors que cette oppression dure depuis 75 ans, bien avant l’arrivée de cette mouvance au pouvoir. Ce glissement narratif permet ainsi d’occulter l’histoire des courants suprématistes, coloniaux et eugénistes qui ont traversé toutes les sphères politiques, du centre à la droite en passant par la gauche. Il ne faudrait pas oublier, par exemple, que l’extrême centre français s’est déjà allié à Pétain en d’autres temps. 

Si Nous Vivrons navigue entre une droite nationale et une extrême droite internationale, il est essentiel de comprendre comment ces courants s’entrelacent et se renforcent mutuellement. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte politique marqué par des coalitions de droites favorisant l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, comme en Israël, en Italie, et, dans une certaine mesure, en France. Le Printemps Républicain, par exemple, sert de passerelle idéologique vers l’extrême droite, tout comme Nous Vivrons à matériellement ouvert la voie à Némésis : en reprenant certaines de leurs thématiques et modes d’actions, en partageant régulièrement les médias qui les alimentent (CNews, pour ne pas le nommer), tout en leur offrant un dispositif policier le 23 novembre dernier. 

Puisque l’un fait le lit de l’autre, il est impératif de ne pas minimiser ces enjeux. Dans le cas de Nous Vivrons, les actions d’un collectif — en particulier son soutien explicite à un régime ou une idéologie — pèsent souvent bien plus lourd que l’étiquette qu’il choisit de se donner. En somme, Nous Vivrons sert d’antichambre de Némésis, tout comme le Printemps Républicain pour le bloc réactionnaire. Alors peut-on réellement considérer un groupe comme modéré ou centriste lorsque son objectif principal est de relayer la propagande d’un dirigeant d’extrême droite ? À nouveau, accepterions-nous, dans nos Pride, un collectif dont l’objectif principal serait de relayer en permanence la propagande de Poutine, tout en se présentant comme centriste ? D'autant que l’ambiguïté stratégique de Nous Vivrons, naviguant entre un positionnement proche du Printemps Républicain en France et un soutien affirmé à Netanyahou sur la scène internationale, leur permet de se poser en mouvement modéré pour rallier une audience nationale, tout en soutenant des positions plus radicales à l’échelle internationale.

Cette duplicité doit être analysée et nommée pour ce qu’elle est. Et Nous Vivrons illustre la nécessité d’élargir notre compréhension de l’extrême droite, en y intégrant une perspective internationaliste. Cette approche est cruciale à une époque où des formes diverses d’extrême droite émergent, parfois au sein de populations non blanches. Par exemple, en Amérique du Sud, ou encore dans les contextes spécifiques des extrêmes droites tunisienne et marocaine. Ces mouvements, bien qu’ancrés dans leurs réalités locales, restent influencés par la dynamique globale du suprémacisme blanc occidental, qui continue de projeter sa domination culturelle et politique sur ces régions.

Cette nécessité d’une perspective internationaliste s’applique également à l’analyse du sionisme politique (à distinguer du sionisme culturel, qui suit une trajectoire différente). Né un siècle avant la Seconde Guerre mondiale, il s’inscrit dans les mêmes dynamiques historiques de construction des États-nations et d’expansion coloniale, tout en interagissant avec les logiques globales de domination évoquées précédemment. Si le sionisme politique est né comme une réponse à la montée de l’antisémitisme en Europe, lui-même profondément lié à la construction des identités nationales, il s’inscrit cependant, dans sa dimension nationaliste et coloniale, dans la continuité des projets coloniaux occidentaux. En adoptant et en reproduisant les codes du nationalisme occidental, il ne fait que renforcer la suprématie occidentale, devenant ainsi l’un de ses piliers actifs. Et cette observation paraît presque faible au regard de la réalité, brutale : après 75 ans d’occupation et d’oppression, les Palestinien·n·es subissent à cet instant un génocide.

Ce constat révèle l’urgence d’adopter une perspective globale, s’affranchir des points de vues eurocentristes, pour analyser les liens entre idéologies nationalistes, racistes et suprémacistes. Ce travail est nécessaire pour comprendre les mécanismes actuels de domination et leur pouvoir destructeur sur les mouvements progressistes, partout dans le monde.

Ces débats s’inscrivent dans un contexte où le mouvement féministe est particulièrement pris pour cible, car, dans les idéologies nationalistes, le corps des femmes est perçu comme un symbole du territoire national. Les femmes y sont assignées au rôle de gardiennes de l’identité nationale, justifiant ainsi l’investissement et l’instrumentalisation des luttes féministes par les nationalistes, qui cherchent à transformer ces espaces en terrains d’affrontement idéologique. Ces intrusions représentent un danger majeur, et pas seulement pour les féministes. L’exemple italien d’il y a quinze ans est édifiant : les identitaires, d’abord rejetés lors des mobilisations sociales, ont fini par être protégés par la police, puis tolérés. Ce processus doit nous alerter. Nous avons encore le temps d’inverser la vapeur, mais pour cela, sortir du campisme et reconnaître la gravité de ces faits est une nécessité. Les brèches ouvertes aujourd’hui doivent se refermer sans quoi les conséquences seront irréversibles. 

Heureusement, j’en suis convaincue : cela ouvrira des débats essentiels qui remettent en question nos certitudes et renforcent notre capacité collective à porter des luttes profondément émancipatrices.

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