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Billet de blog 10 janvier 2024

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Faire muter l'industrie de masse de force et rendre justice à tous les travailleurs

Mutation industrielle : socialisation autoritaire et justice sociale internationale. Rendre aux travailleurs français et des anciennes colonies ce que les grandes industries leur ont volé. "Faire justice". Beaucoup de questions.

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Total Industrie, il y a une nécessité à termes d'absorber cette entreprise par une socialisation autoritaire et enfin, par une restructuration totale pour opérer une mutation radicale vers de nouvelles activités au service de l'intérêt public et écologique. L'État français pourrait ainsi dédommager toutes les victimes de cette entreprise (et de beaucoup d'autres entreprises françaises agissant dans le monde sans vergognes). Certes, des sommes colossales sont enjeux, mais c'est la moindre des choses que l'État français pourrait faire pour "faire justice" (et il y en a d'autres) : confisquer ces richesses pour le remettre au service de l'intérêt commun.

Dédommager aussi le peuple français qui pendant des décennies se sont fait exploiter, polluer, voler par ces multinationales abusives. Croire que la direction actuelle de cette entreprise (entre autres) va opérer une mutation elle-même en torpillant ses intérêts privés, c'est une candide utopie. Il y a des centaines d'archives concernant toute l'industrie française à ouvrir pour justifier cette socialisation. Toutes ces entreprises ont construit leurs richesses par la violence dans le monde entier aux dépens de centaines de peuples. Elles ont diffusé des idées nauséabondes, la mort, la souffrance et l'injustice partout. Elles ont été le fer de lance de la colonisation et du racisme idéologique, elles ont une histoire meurtrière, elles ont toutes du sang sur les mains. Cette mutation industrielle radicale répondrait aussi à un besoin de justice autant au sens juridique que social du concept. Les dirigeants de ces entreprises devraient aussi rendre des comptes devant des tribunaux.

Pouvons-nous les faire plier par le haut en les socialisant. Sans une gauche radicale, honnête, et sans peur, nous ne pourrons pas faire plier les puissants. Au vu de l'impéritie, de l'inconséquence, et de l'irresponsabilité des partis de gauche actuels, ce n'est pas gagné.En revanche, les puissants sont très organisés.

Ces entreprises, Bolloré en première ligne, s'organisent pour que la gauche ne revienne jamais au pouvoir. Leur plus grande peur est que les effets néfastes de l'industrie de masse se retournent contre eux. Tous les dirigeants de ces entreprises devraient passer au Tribunal, que ce soit pré ou post-mortem comme l'on pourrait juger un nazi, que ce soit en révélant les faits historiques, ou par un jugement en bon et du forme. Ce sont tous des assassins en puissance et ils ont tous une énorme responsabilité dans toutes les dimensions de nos vies : santé, social, maladies chroniques, dépressions, racisme, guerre, la liste est longue.

Toutes ces entreprises industrielles de masse doivent être contrôlées par les citoyens dans leurs activités. Aucune n'est innocente. Il n'y a pas de société parfaite et il n'y en aura jamais, ce ne serait pas humain. Mais il y a une nécessité à contrôler dans une société ce que l'on fait des richesses accumulées. Or, ce contrôle nous échappe de plus en plus depuis plusieurs décennies déjà. Nous sommes une civilisation des services publics, et nous avons besoin d'étendre ce concept de service public à un éventail beaucoup plus large de sociétés privées aux activités dangereuses et, voire, criminelles.

Nous devons nous donner les moyens à un moment donné de nous demander collectivement : que faisons-nous de cette industrie destructrice, comment la faisons-nous muter, que faisons-nous de tous ces travailleurs, comment passons-nous d'une civilisation industrielle destructrice à un nouveau mode de civilisation du service public et écologique, comment rendons-nous justice devant le monde entier à propos de l'histoire obscure de ces industries de masse, comment dédommageons-nous les peuples victimes de ces entreprises de pillage, car à un moment donné, il faut payer la note aussi grande soit-elle, comment redistribuons-nous les richesses accumulées aux dépens tout autant des travailleur-e-s français que des travailleur-e-s des anciennes colonies ? Et il y a tellement d'autres questions aussi.

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