Cette nuit, j'ai fait un rêve.
Oh ! Pas un rêve d'un jour meilleur, mais un rêve contemporain, un rêve d'aujourd'hui, un rêve relevant toutes nos angoisses, du moins, lorsque l'on est conscient.
Un rêve conscient, cela sonne comme un oxymore, comme une vie en berne, comme une douleur établie, comme une poutre au milieu du visage, comme un sécateur devant une rose rouge.
La forêt était pourpre, grise, ou effeuillée. Les branches mortes s'entrelaçaient comme dans un dernier soupir. Il faisait sombre, je n'entrevoyais que les branches aux dernières feuilles, les dernières avant l'apocalypse. Les gens étaient là, ils se promenaient dans les bois, sourires aux lèvres, ils trouvaient ça si beau.
Puis, la forêt était encore plus sombre. Les branches étaient sèches, et se décomposaient. Elles se transformaient en poussières et étaient emportées par le vent. Les gens étaient encore là, ils se promenaient en chantant et dansait la farandole comme des petits lutins, sourire aux lèvres, ils trouvaient ça si beau...
Puis...