
Si nous voulons tout tenter pour essayer de contenir le plus possible les effets du dérèglement climatique, il va falloir être beaucoup plus radical. Les problèmes sont beaucoup plus profonds qu'une série de petites mesurettes démagogiques, il nous faut radicalement changer de modèles de société pour nous orienter vers une vision politique à long terme de conservation et de reconstitution de la nature. Il nous faut devenir beaucoup plus communiste parce que nous n'avons aucun avenir sans planifications, et sans protections du bien commun, nous n'irons nulle part sans nous protéger des effets irréversibles du dérèglement climatique. Mais nous n'aurons rien sans lutte. Nous ne pouvons pas nous réduire qu'à défendre une micro-économie à un niveau local en multipliant des expériences minoritaires de production écologique (mais il est très important de continuer à le faire), nous sommes trop loin du compte, nous devons abattre le système capitaliste, il y a une lutte à mener, un rapport de force à construire rapidement. Tout ce qui contraint une coopération internationale pour protéger l'avenir de la nature et de l'humanité, nous devons le détruire : la finance, la grande bourgeoisie, et la concentration du Capital.
Nous avons besoin d'internationalisme, dans le sens coopération internationale comme jamais auparavant, car le dérèglement climatique est une problématique internationale. L'ONU et l'OMS devraient devenir des institutions centrales de coordination et de coopération internationale afin de planifier partout des politiques coordonnées pour tout mettre en place afin de contenir et de prévoir le plus possibles les effets du dérèglement sur les populations. Mais ces organisations internationales manquent d'indépendance et de moyens pour mener efficacement des projets durables.
Ceux qui s'opposent à une pensée internationaliste et solidaire sont généralement des petits privilégiés, souvent très cyniques, pour ne pas dire des "petits cons", qu'il va falloir soit convaincre, soit combattre sans pitiés parce que ces privilégiés n'en auront aucune pour sauvegarder leurs positions sociales, leurs patrimoines, leurs capitaux, en bref, leurs privilèges.
Nous ne pourrons pas réussir ce combat sans sacrifier la concentration du Capital, sans redistribution, trop de pouvoirs sont concentrés entre les mains d'une trop petite minorité de la population mondiale. Face aux catastrophes sanitaires et sociales à venir, l'humanité doit s'organiser pour répondre par un élan nécessaire coopératif, solidaire et internationale jamais vu auparavant de bas en haut, et donc combattre tout ce qui contraint et empêche cette coopération. Les financiers, les grands propriétaires, la grande Bourgeoisie sont les ennemis de la coopération internationale, ils devront soit faire des sacrifices soit être sacrifiés. Dans tous les cas, il est nécessaire de les contraindre et de transformer leurs privilèges en dons pour la protection de la nature et de l'humanité.
Reprendre notre avenir en main passe forcément par une coopération longue et internationale pour nous protéger des effets négatifs sur l'environnement de nos activités de production industrielle. Il n'y a pas d'autres alternatives que de s'organiser pour gérer sur le long terme le "bien commun" pour essayer de nous protéger de nos propres erreurs.
Nous avons sans doute besoin aussi de créer de nouvelles institutions libres et indépendantes avec des ramifications internationales, combattives et se méfiant de tout dogmatisme et sectarisme. Mais nous devons rechercher l'efficacité, car avec le dérèglement climatique, nous sommes dans une course contre la montre.
C'est une lutte où il y aura des morts et il y en a déjà. C'est triste à dire, mais inévitable. Nous sommes dans une guerre contre la concentration du Capital, et cette guerre ne se fera pas sans victimes. Nous devons en prendre conscience et nous y préparer, vite, car, quoiqu'il en soit, le dérèglement climatique n'attendra pas. D'autres alternatives, sectaires, religieuses, totalitaires proposent d'autres voies que celle de la coopération et de la raison, elles n'entrainent que des conflits, ne font que diviser les peuples et sont le plus souvent instrumentalisés par des grandes fortunes. Il faut les combattre aussi quelque soient les formes que prennent ces mouvements : nationalisme, fascisme, sectarisme, ou autres...
Nous sommes tous anxieux sur l'avenir. Pour combattre cette anxiété, la solidarité, la coopération, ouvrir de nouvelles perspectives, penser positivement la redistribution des richesses et la protection du bien commun, de la nature, des populations, combattre la concentration du Capital, penser une planification pour une gestion internationale des richesses naturelles, re-penser la protection sociale et sanitaire des populations, faire émerger de nouvelles institutions de coopération internationale populaire, des contre-pouvoirs puissants, c'est définir un avenir positif et sortir de l'isolement face au cahot climatique.Lutter contre le Capital, c'est lutter pour la vie.
C'est la lutte finale ou la fin de tout.
Contre la dépression, organisons-nous ! Beaucoup d'organisations très combattives existent déjà.
Engageons-nous collectivement contre le Capital, pour le bien commun !