lecteurfid
Abonné·e de Mediapart

100 Billets

0 Édition

Billet de blog 19 mars 2023

lecteurfid
Abonné·e de Mediapart

La terrible violence des bourgeois

Meurtres. Guerres. Exploitations. Enlèvements. Ethnocides. Pillages. Bannissements. Propagande raciste. Esclavage. Détournement. Exil fiscal. Colonisation. Trafics d'armes. Exploitation sexuelle. Destruction. Coups d’État. Propagande anti-sémite. Tous ces "mots clés" où nous retrouvons la violence des classes dominantes.

lecteurfid
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pour continuer le projet de sabotage de la démocratie, le gouvernement n'hésite pas à allumer le feu. Accusant les forces sociales de "violence", fustigeant les "partenaires sociaux" en les accusant d'être responsable des "débordements", ils transforment le feu qu'ils ont allumé eux-mêmes en opportunité pour discréditer le mouvement social. Après des années de terreurs sociales, de politique de "management" agressif contre tous les droits sociaux conquis par les salariés au siècle dernier, ils ont la prétention d'inverser la perception qu'ont les français de ce mouvement social pourtant légitime, juste et solidaire. C'est bien vain.

Les plus pauvres de notre société ont cherché pendant des semaines à être entendus, à être considérés, à faire savoir que leurs situations de précarité ne pouvaient plus durer, de façon pacifique et en suivant les mots d'ordre syndicaux. Les salariés, les précaires, les pauvres ont proposé au gouvernement pendant des semaines la possibilité d'une discussion pour discuter de leurs questions légitimes sur l'avenir de leurs retraites, de leurs enfants, de leurs conditions sociales. A ces demandes légitimes le gouvernement ne répond que par la violence, par le mépris de classe, par la haine de classe.

De toute part, des élus de droite se mobilisent pour accuser le mouvement social d'être la cause de violence dont ils sont eux-mêmes les responsables par leurs bêtises et leurs lâchetés. Pourtant ces violences sont toutes relatives compte tenu de la colère qui grondent doucement dans ce pays, les bourgeois pourraient même remercier le peuple français d'avoir agi avec tant de sagesse. La droite, de Macron à Ciotti en passant par les Le Pen, ont tous participé à empêcher que la base sociale soit entendue, que les salariés soient écoutés. Les classes dominantes exercent une violence terrifiante en essayant de détruire un système social que les salariés eux-mêmes ont contribué à mettre en place pour construire une société cohérente depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Et sans arrêt, sans jamais douter, la droite dans son ensemble a tout fait depuis Sarkozy jusqu'à Macron, pour détricoter un système de cohésion sociale comme ils font tout pour nous envoyer dans le mur climatique au nom de leurs saletés de profits.

Comme disait Marx, pour les bourgeois, le meilleur adage est "Après nous, le déluge". Ces gens-là n'ont aucun sens moral autre que celui de l'argent. Ils n'ont qu'une inquiétude, c'est l'intérêt de leurs amis entrepreneurs, patrons, financiers, banquiers et autres agents du capitalisme. Ils ont déjà provoqué dans le passé deux guerres mondiales où ils ont envoyé sur le front ceux-là même qui contestaient leurs richesses.

Nous sommes conscients de ce que nous sommes et de ce vous êtes. Nous sommes deux entités opposées dans leurs volontés de justice sociale, d'égalité, de fraternité et de liberté. Vous ne pensez que fraternité de classe lorsque nous parlons d'égalité. Vous ne pensez que domination lorsque nous pensons fraternité de classe. Vous ne pensez qu'à nous soumettre, à nous enfermer, à nous aliéner, lorsque nous pensons liberté et émancipation. Il n'y a pas plus ordurier et destructeur que votre classe. Non, nous ne vous aimons pas. Il y a bien eu dans l'histoire quelques exceptions en provenance de vos familles, mais c'était des hommes et des femmes qui avaient pris conscience de toutes ces injustices et qui avaient rejeté leur propre classe. Ils nous ont apporté éclairages et critiques, et vous, vous les avez porté sur l'échafaud, car vous êtes même capables de tuer vos propres enfants. Nous pourrions parler de Hugo, de Marx, de Courbet, de Guérin, de Zola, et de beaucoup d'autres. C'était des rebelles issus de vos rangs. Ce n'était pas des lâches comme vous autres, cochons de bourgeois, vous les avez tellement détestés que parfois vous les avez obligés à s'exiler, vous les avez enfermés, vous les avez détruits.

Mais comme vous ne pouvez pas vous passer de notre force pour produire vos richesses, les "travailleurs", vous aviez à une époque accepté un compromis social, à votre corps défendant parce que vous avez eu peur, après la guerre, de tous ces résistants qui dormaient avec le fusil sous le lit. Ce fusil dont ils s'étaient servis contre les nazis, ces nazis que vos "frères" d'Allemagne et d'Amérique avaient largement financé. Sagement, les résistants ont déposé le armes et accepté le compromis proposé par le Conseil National de la Résistance négocié avec vous les bourgeois, un compromis social pour que plus jamais le démon fasciste ne refasse éruption.

Et là, bande de cons de bourgeois, vous êtes entrain de détruire chaque jour, chaque année qui passe, ce compromis social qui avait pendant de nombreuses années permis de trouver un équilibre. Ce n'était pas idéal, vous continuiez à piller les richesses en Afrique, à exploiter les travailleurs de façon inégalitaire et violente partout, mais nous parvenions à vivre un peu mieux. Vous avez détruit ce fragile équilibre. La réforme des retraites est le petit caillou qui fait déborder le vase. Vous êtes complétement cons, d'une connerie monumentale, aussi monumentale que vos quartiers parisiens, vos belles maisons bordelaises, vos villas sur la Côte d'Azur, vos belles demeures en Bretagne. Vous êtes une toute petite minorité a détenir plus de 50 % du patrimoine alors même que de plus en plus de salariés n'arrivent même plus à manger à leur faim ! Mais êtes-vous aveugle, stupide ou les deux ? Vous n'êtes pas déconnectés du monde, comme on le dit communément, vous manquez simplement d'empathie. Vous allez à l'église le dimanche pour écouter le curé parler de "l'amour du prochain", et en effet, l'amour que vous portez pour vos proches est à l'opposé de la haine que vous portez contre les "classes laborieuses". Vous êtes bêtes. Immensément bête. De cette connerie humaine qui détruira tout.

Pendant de nombreuses années "où ça allait mieux", il est vrai que nous étions nombreux "en bas", à avoir fait le choix de vous ignorer, parce que vous êtes tellement bornés et stupides que nous étions fatigués de vous combattre. Vous êtes fatigants avec vos "indignations" mal orientées, avec vos manipulations de masse, avec vos médias de propagande massive, avec vos mensonges par milliers, avec vos méthodes mafieuses, avec votre haine de l'humanité, nous pensons que vous vous détestez vous-mêmes. Vous êtes de ces gens capables d'écraser une personne sur le bord de la route  sans même regarder dans le rétroviseur le corps gisant sur le sol. Vous êtes des meurtriers de masse, vous avez même parfois fait fortune grâce aux guerres. Vous avez reconverti l'industrie chimique militaire en industrie agroalimentaire détruisant ainsi des millions d'ha de terres fertiles. Vous êtes capables grâce à vos réseaux de faire assassiner une personne qui vous dérange, un opposant politique pour garantir vos intérêts, de déclencher une guerre dans un pays pauvre pour pouvoir piller librement toutes les richesses dont vous avez besoin. Vous êtes des meurtriers, des exploiteurs sans vergognes, des salauds prêts à soutenir un régime fasciste "si c'est bon pour les affaires".

Et vous osez nous parlez de violence parce qu'il y a un feu de poubelle dans le XVIe arrondissement ? Comme l'on dit chez nous, "C'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité".

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte