Des blessés, des mutilés, des yeux perdus, des traumatismes, des coups, des familles traumatisées, un mort... Un gouvernement, en France, en 2019, peut-il tenir après avoir démontré un tel mépris pour les classes populaires ? Les plus pauvres sont dans la rue, l’État leur tape dessus.
Où est la liberté, l'égalité et la fraternité ? Où est l'humanisme ? Où est l'héritage des Lumières lorsqu'un État préfère écouter la musique irrationnelle des vendeurs de matériel sécuritaire, les théoriciens illuminés du tout sécuritaire, la mythologie économique des Chicago Boys ? Quel crédit a encore un pouvoir lorsqu'ils tirent avec des armes de première catégorie, si l'on en croit les fabricants de LBD, sur son propre peuple, sur les plus démunis, sur des jeunes, des femmes, des retraités... Où est la démocratie lorsqu'un gouvernement utilise des méthodes de voyou pour faire chavirer une manifestation pacifiste vers la violence ? Où est la démocratie lorsque des Préfets ou des Sous-Préfets se croient au-dessus des lois, se pensent supérieurs au reste de la Nation, ne sont plus au service des citoyens, mais au service des classes dominantes ? Où est la démocratie lorsqu'un gouvernement est prêt à mutilé ses opposants politiques pour les faire taire ? Où est la démocratie lorsque les grands médias déforment la réalité avec des images diffusées en boucle comme dans le pire pays imaginaire d'Orwell ? Où est la démocratie lorsque les médias construisent des storytelling au lieu de montrer la réalité sociale et humaine des gens ? Où sont les services publics lorsque ceux-ci ne servent plus qu'à la répression et à l'oppression des plus fragiles ? Où est la démocratie lorsque celle-ci ne sert plus à protéger les plus faibles mais au contraire, à protéger les intérêts des plus forts ?
Une autorité politique n'est légitime que dans sa bienveillance. Aujourd'hui, l’Appareil d'État a perdu toute légitimité. Soit il ouvre la démocratie à de nouveaux profils sociologiques sans démagogie : il faut fermer l'ENA et ouvrir les postes de la haute administration à de nouvelles trajectoires sociales plus diversifiées, il faut permettre aux universités de toute la France de pouvoir former à ces métiers administratifs, il faut fermer Science-Po et ouvrir des formations plus démocratisées, plus accessibles ; soit les gouvernants seront eux-mêmes responsables du chaos à venir. Il faut redonner du pouvoir aux communes, il faut diminuer le pouvoir des Préfets. Il faut ouvrir les esprits en changeant profondément les formations administratives. Il faut que tout citoyen qui se destinerait à occuper une position importante dans la haute administration soit passé par une période d'au moins dix ans dans un Travail d'Intérêt Général, en France et à l'étranger. Les Préfets ne sont pas des élus du peuple, il faut mettre au côté des Préfets, des citoyens élus et tirés au sort afin de contrôler tous les actes de ce dernier. Il faut des citoyens tirés au sort au Ministère de l'Intérieur assurant une fonction de contrôle des actes des agents répressif d’État. Il faut en finir avec la violence légitime de L’État. L’État ne doit plus pouvoir tuer ou mutiler ses citoyens sans risquer de procès, il doit pouvoir pénalement être condamnable. Il faut diminuer le pouvoir répressif et oppressif de L’État.