Ils nous l'ont déjà prouvé plusieurs fois dans l'histoire, lorsque leur monde s'écroule, les grands bourgeois sont prêts à sacrifier des millions de personnes plutôt que de perdre la face quitte à créer un bain de sang au nom de la patrie, des valeurs "judéo-chrétiennes occidentales" (idéologies néo-fascistes et racialistes contemporaines maintenues par des organisations d'extrême droite comme l'Institut Iliade, la bloc identitaire, le Rassemblement National, etc.). Les idiots utiles non pas "radicalisés", la signification de "radical" n'ayant aucun sens dans ce contexte là, mais plus exactement, fanatisés, servent aux uns (les racialistes, les fascistes-racialistes défenseurs d'un occident idéalisé et fantasmé) et aux autres (les islamo-fascistes se revendiquant d'un Islam fantasmé, idéalisé, fascisant et racialiste aussi) à développer l'idée qu'il existe deux camps : un camp occidental contre un camp oriental. Tout ça sert à une propagande pour convertir le maximum de monde à une cause. Ce système de propagande et les projets de conversion en masse avec pour vecteur commun un ennemi commun n'est pas sans faire penser à de nombreuses pratiques sectaires. Les néo-fascistes "occidentaux" ou "orientaux" agissent avec des méthodes très similaires. D'un côté comme de l'autre, ils se prennent pour les soldats pourvus d'une mission supérieure pour sauver une conception idéalisée du monde.
Nous pouvons dire que la plupart des organisations d'extrême droite agissent comme des sectes, apportant à la fois chaleur humaine, réconfort, valorisation de l'individu par un système de récompense, de distributions de responsabilités, d'attribution de postes, de visions fantasmées du monde... Nous devrions les combattre aussi sur ce terrain-là. Ces organisations néo-fascistes pratiquent une manipulation mentale assez proche des pratiques sectaires condamnées par la loi. Évidemment, c'est un terrain glissant car nous pourrions le retrouver dans d'autres organisations politiques, mais là où la frontière devient plus claire c'est lorsque les manipulations mentales de ces sectes néo-fascistes proclament, appellent, prévoient, planifient, imaginent, diffusent l'idée de crimes individuelles ou de masse. Nous sommes comme dans le cas d'un mari agressif, dont ont sait qu'il y a tous les signes précurseurs d'une agression contre sa femme, mais contre lequel elle ne peut encore rien faire tant qu'elle n'a pas les preuves... à une différence prêt : nous avons souvent des preuves entendues, enregistrées, lues que toutes ces organisations néofascistes fantasment un conflit racialiste, s'y préparent, programment... Il y a des traces écrites, enregistrées, vues... De nombreux chercheurs et journalistes ont enquêté sur ces sectes dangereuses. Pourquoi est-il si difficile de les arrêter parce que certains grands bourgeois, certains politiques de droite et d'extrême droite soutiennent parfois ces organisations néo-fascistes ?
Rappelons l'esprit de la loi sur les "dérives sectaires", je cite :
"c'est sur la base de critères précisés par plusieurs commissions d’enquêtes parlementaires qu'a été élaboré un faisceau d’indices permettant de caractériser l’existence d’un risque de dérive sectaire :
- la déstabilisation mentale
- le caractère exorbitant des exigences financières,
- la rupture avec l’environnement d’origine,
- l’existence d’atteintes à l’intégrité physique,
- l’embrigadement des enfants,
- le discours antisocial,
- les troubles à l’ordre public
- l’importance des démêlés judiciaires,
- l’éventuel détournement des circuits économiques traditionnels,
- les tentatives d’infiltration des pouvoirs publics.
« I- L’action menée par le gouvernement est dictée par le souci de concilier la lutte contre les agissements de certains groupes, qui exploitent la sujétion, physique ou psychologique, dans laquelle se trouvent placés leurs membres, avec le respect des libertés publiques et du principe de laïcité. (…) Aussi a-t-il été décidé, plutôt que de mettre certains groupements à l’index, d’exercer une vigilance particulière sur toute organisation qui paraît exercer une emprise dangereuse pour la liberté individuelle de ses membres, afin d’être prêt à identifier et à réprimer tout agissement susceptible de recevoir une qualification pénale, ou plus généralement, semblant contraire aux lois et aux règlements. (…)Les fonctionnaires et agents publics doivent s’attacher à rechercher et à identifier, dans leur périmètre d’attributions, toute activité, quelle que soit sa forme, susceptible de revêtir un caractère « sectaire », parce qu’elle place les personnes qui y participent dans une situation de sujétion ou d’emprise et tire parti de cette dépendance »
Fin ce la citation. (référence ici sur le site : ici)
Le débat se situe là entre autres. Où s'arrête la manipulation mentale dangereuse pour l'intégrité d'un individu. Lorsqu'une jeune personne en état de faiblesse rejoint un groupe néofasciste-racialiste jusqu'à imaginer des crimes et passer à l'acte, nous sommes bien là, il me semble, dans le cas d'une sujétion imposée et dans une situation de dépendance. Il me semble que nous sommes à la limite des pratiques sectaires et des pratiques des sociétés du crime telle que la mafia. Les méthodes varient et les sociologues sont là pour nous donner des typologies précises même si bien souvent les frontières sont poreuses.
Il est vrai que certaines sectes néofascistes agissent parfois sous la façade dorée de la science et de la bienscéance bourgeoise, comme l'Institut Iliade par exemple, et sont difficiles à incriminer comme pourrait l'être une société criminelle ou une secte car à part diffuser des idéologies néofascistes et racialistes, elles ne sont jamais impliquées directement dans des crimes racistes même si elles y collaborent activement en fournissant un corpus idéologique. Les sectes d'extrême droite fonctionnent en réseau, elles forment une nébuleuse où tout le monde se connaît (du moins au niveau des cadres) plus ou moins., se fréquentent, échangent des idées, des pratiques.
Pour combattre ces réseaux néo-fascites racialistes il y a bien entendu la législation, la loi, mais avant tout il y a le terrain politique.
Il faut combattre les causes. Il y a des causes individuels et psychologiques : à quel moment dans l'éducation d'un enfant, dans le milieu familial, dans la recherche d'une identité, durant l'adolescence comme à l'âge adulte, le besoin se fait ressentir de rejoindre une idéologie haineuse, racialiste et néofasciste.
Mais il y a aussi des causes socio-politiques. L'obsession de la grande Bourgeoisie de briser la "Gauche", de l'abattre, détruit ou vaporise les discours progressistes et offrent à l'extrême droite un boulevard.
Il y a des causes "environnementales" : internet. Les idéologies néofascistes circulent sur tous les réseaux sociaux souvent "déguisés", souvent avec les habits factices de l'honorabilité scientifique ou au contraire en détruisant, interprétant ou détournant les concepts scientifiques à leurs profits comme savent très bien le faire les défenseurs de la théorie du complot.
Nous sommes face à une galaxie néofasciste avec deux camps opposés : ceux défendant une idéologie néofasciste racialiste occidentale, et un autre défendant une idéologie néofasciste racialiste orientale. Des deux côtés on rêve, tout au bout du chemin, d'un grand conflit mondial pour instaurer au monde entier sa vision du monde. Et pour les plus fanatisés, l'idée est de provoquer par tous les moyens ce grand conflit. Derrière tout ça, il y a des stratégies plus ou moins élaborées. Il y a aussi des contextes sociaux désastreux et un manque d'alternative politique à gauche.