Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Il ne m’arrive rien Restant le même de jour en jour J’ignore tout du poème et de ses bras sectionnés Seule l’actualité me tient comme interloqué Plus que saisi par la répétition des mêmes gestes Dans l’Horreur aveugle Là l’homme cravache l’homme Mais jusqu’à ce que mort s’ensuive Sous les projecteurs du monde entier Sur toutes les scènes de toutes les jungles les mieux habillées Alors je comprends pourquoi personne ne m’entend aussi C’est une infinie grisaille humaine qui est imposée Un culte sacré à la désespérance Rien ne doit arriver en dehors de la sphère grandiloquente Nul misérable ne doit surtout s’échapper C’est un manteau opaque qui vous tombe sur les épaules Votre voie est de grossir la matière la plus inerte De vous abattre les bras en l’air de bouffonneries sur les comptoirs Il n’arrive que des chutes très silencieuses Sous les parvis
Gérard Lemaire 2006
publié dans le volume I "Les socles du vent", 2006, édité par le G.R.I.L.L., Paul van Melle (B) et p 192 du livre "Gérard Lemaire, un poète à hauteur d'homme", 2019, le Contentieux, Robert Roman
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.