Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Je cogne sans arrêt et les baudruches Ne se dégonflent pas Elles restent liquéfiées sur leurs rails Ce cirque a été bâti tout en plomb Mais c'est une arène Où les plus jeunes meurent J'ai même croisé des chiens géants en positions royales ainsi que des seigneurs d'état-major Et dire que j'aime bien les clebs Ils me regardent narquois étalés sur d'importants coussins Devant tant de signes civilisateurs Il devait être censé que je me perçoive bien en retard Le jour où je vais glisser sur une patte de chien Un juge me condamnera Avec un sourire plus insubordonné que le mien C'est de toute clarté moi que me trompe Un chien vaut mieux qu'une baudruche Et la baudruche commande à tous les chiens du monde De ne pas bouger de leur niche Enchaînés Et dans le village ils le sont Sous peine de grosse amende D'opprobre Plus je ne sais quoi qui vous suivra jusqu'à la fin de vos jours
Gérard Lemaire 2001
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