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CE QUI MEURT SOUS LA DALLE.
J’ai mis le monde à sac pour te trouver Dormant ton saoul d’abîmes Au fond d’un couvent aux cachots sordides Je sais maintenant comment on peut bâtir des religions À la recherche toujours plus étrange d’une femme au prisme vierge Elle aurait Je ne sais quelle parure d’hirondelle assassinée Elle serait celle que j’ai trouvée sans la reconnaître À travers ces arcs de cercle sur les mers Et autres accidents du terrain Je sais que là s’ouvrent des galaxies et des galeries À ne pouvoir seulement les approcher dans leur silence Peut-on croire que la rose rouge se soit refermée Elle est tombée fanée C’était les lèvres d’un avenir qui n’aura pas lieu Tant de guerres encore pour cette aventure si mal commencée Il aurait fallu peut-être que je mette mes pas Vers ce chemin des noces de Pâques Il aurait fallu que le juste et le beau se Mêlent sur les rivages d’une Toscane inconnue
Gérard Lemaire 2000
publié dans le volume de poésie "Un remous plus fort que le fleuve", édition des Deux Siciles, Daniel Martinez, 2000 ainsi que dans la biographie-anthologique "Gérard Lemaire, un poète à hauteur d'homme", le Contentieux, Robert Roman, 2019
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