Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Le chemin de l’amour passe par le peuple Sans lui tu perdras ton sang dans la ville Tes années les plus pures vivront encore dans la pire agonie C’est le peuple qui tient les clefs de la parole Il est la Poésie même son flux et sa vérité Sans peuple il ne survient que des déserts sous l’ombre luciférienne de Babel Sans peuple je trébuche dans une forêt qui me rend aveugle Je me mords les lèvres d’instants en instants Je ne peux aimer que les souvenirs du peuple Ces lambeaux que ses fusilleurs ont peut-être laissés Je ne puis que me trahir dans la marée des humeurs Peuple de la Charité à naître sur des marches libres… Mais l’enfer lui-même peut-il encore seulement rêver
Gérard Lemaire 2000
publié dans "Un remous plus fort que le fleuve" aux Deux Siciles, Daniel Martinez, 2000
et dans la biographie-anthologique "Gérard Lemaire, un poète à hauteur d'homme", au Contentieux, Robert Roman, 2019, p149
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