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Il faut se ruiner quand on est pauvre Il faut donner sa santé lorsqu’on est malade Il faut aussi se jeter à l’eau sans savoir une seule brasse Et bien d’autres choses Bien d’autres stations debout Aux portes closes des maisons closes Devant des cathédrales resplendissantes de pierres illuminées Pour que vienne un souffle Une allée Un espace où l’on puisse marcher Et aller plus léger Pour que ce qui n’a jamais eu lieu arrive Une ombre qui se dénoue Un dessin d’envol après le signal égal Pour que le vin du Sud coule dans une gorge moribonde Pour qu’une lettre sourie Pour que quelque chose tremble et se mette là à respirer
Gérard Lemaire2000
publié dans le volume de poésie "Un remous plus fort que le fleuve" publié par Les deux Siciles, 2000 et p 150 de la biographie anthologique "Gérard Lemaire, un poète à hauteur d'homme", 2019, au Contentieux (Toulouse)
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