Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Une âpreté nocturne.
Pourquoi ne pas refaire le chemin S’avancer dans le souffle le plus légitime Sur la route ensoleillée dans le parfum de la neige Tu avais cette certitude de ton bon vouloir Pour disparaître dans la muraille Le vent des apostrophes était prisonnier du sérail Ton sou n’avait lieu dans aucune monnaie d’échange La nuit était si grise dans la rue Te souviens-tu bras ballants mains dans les poches Comment le sommeil des autres te recouvrait Et ces doctes assemblées qui présidaient devant les files d’enfants Elles renforçaient encore la crainte Il faut que tu perdes ton pas dans cette mêlée ou cette foule C’était la voix du fleuve qui criait Avant l’orgie des printemps Quelle clarté qui se décharne parmi ces collines monstres Sans passage
Gérard Lemaire 1999
dans le volume de poésie Les dolmens de sable, 2001, publié par Le nœud des miroirs, Jean-Pierre Pouzol et page 167 du livre biographique "Gérard Lemaire, un poète hauteur d'homme" au Contentieux, Robert Roman, 2019
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