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Billet de blog 27 septembre 2019

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un poème, la douceur d'une image

Il suffit parfois d'un rien, un âne ou même une feuille pour rouvrir le monde à un homme oppressé, malade Poème de Gérard Lemaire, extraits de "Vigie" de Marcel Martinet

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'âne au milieu des moutons

Sa blancheur d'ignoré

Sa tête inclinée dans l'herbe

D'une pâture bienheureuse

Il apparaît soudainement

Avec cette cour de taches blondes qui l'entourent

Semblant sortir d'un tel nulle part

Que j'ai crû dormir

Sur le bord de la route

Cette bête comme un jouet tranquille

Immobilité ironique du matin

Une image d'une douceur qui

Bouscule tant de forteresses invisibles qui

Te tiennent sous leurs donjons et remparts

Gérard Lemaire 2008

"Vigie", de Marcel Martinet, dans "Chants du passager" (édition RA Corréa, Paris, 1934  ou bien : édition Plein Chant, Bassac, 1978)

"Cerné dans la solitude / Où l'enclôt la maladie /

...Un brin de feuillage a rouvert le monde."

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