Le sang à Tegucigalpa
Ne parviendra pas jusqu'à nous
On le cloue déjà dans un cercueil
C'est bien trop loin tout ça –ces morts-
Vite entassés dans l'immédiat souvenir
Ils vont à une telle vitesse
Aujourd'hui les consoles crépitent
Mais elles ne consoleront personne et pas moi
Le monde apparaît clos dans l'arène
Où on béatifie les taureaux
Je ne suis qu'un jouet dans le vacarme des crécelles
Tu ne veux parler qu'un cadavre gênant
Tegucigalpa au Honduras
C'est trop loin les fatigues étouffent
Gérard Lemaire 23-12-2009
publié dans la revue de poésie « Comme en poésie » n°42, juin 2010, dirigée et faite par JP Lesieur, depuis 1999
Des centaines de militaires occupaient des points stratégiques de Tegucigalpa, la capitale du Honduras, jeudi 25 juin 2009, après la destitution du chef d'état-major, le général Romeo Vasquez, qui a entraîné la démission du ministre de la défense, Angel Edmundo Orellana.