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OCTOBRE SUR LEUZE.
Prisonnière célestude – La grimace des Corbeaux - Enfle ses arrondis jusqu'aux fumeuses bières Cette charrue qui rentre rouge par la porte des nuages Sang automnal à chaque blessure versé Les champs bruns s'engouffrent au port de brumes Le fouillis des traces dans la mort chantée Terre triste retourne ses arpents brouillés Le burin des cieux craque sur tes reins O sillon tant de fois ouvert à la guenille froide Le pouls des terres humides s'arrête-t-il de battre Pommiers marécageux aux allures d'aïeuls en colère Se décharnent en cuvées de cidre doux Les granges à fournaises solives murmurantes Vieux village à l'abri des hordes de loups Juché sur la pente en côtes d'arbres clairs Les toits imitent le vertige des pluies chastes Chaque être prépare ses flambées de parfum magique Carapace d'espoir survenu dans la bourrasque Quelle lumière s'agite dans cette ferme solitaire Il faut bientôt résumer les pales du cœur en misère
Gérard Lemaire 1970-1977
p42 du volume de poésie en attente d'éditeur "Les conquêtes de l'apparence", 1970-1977
la commune de Leuze, dans l'Aisne, est située dans le bassin de Seine-Normandie. Elle est drainée par le Ton, le Petit Gland, le ruisseau de Bataille, le ruisseau de l'étang Polliart et divers bras du Ton ; elle a moins de 200 habitants
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