Cette longue promenade
Sur les routes traversant les villages blèmes
Le dimanche les cafés fermés
Surtout les après-midis / nulle auberge
Où s'introduire l'échine haute
On atterrit seulement entre les buissons bien taillés
Et j'oublie toujours mes regards avides
Le retard qui s'enfonce jusqu'aux os
Par où se rattraper dans le tonitruant moi-même
Faire un tas bien empilé des plus petits bazars
Et se jeter desus à plat ventre
Embrasser les feuilles des arbres fouettantes
C'est le feu de la longue
Si longue promenade braillante et bâîllante à travers le jour incertain
Gérard Lemaire 2014