« Je sais pas quoi voter, entre la peste et le choléra te dit le gars qui a la lèpre aux lèvres. Ne les écoutez pas, les sirènes du désespoir.
Bouchez-vous les oreilles, courez, ne les écoutez pas, les fossoyeurs du désastre.
Ceux qui labourent les terres du cynisme et te préparent un caveau d’impossibles.
Allez vers la Vie, allez !...
On la reconnaît à la flamme joyeuse qui éclaire le chemin et l’immense gaieté qui inondera les champs si le NFP passe.
Dans l’autre cas, vous ne verrez que bave, haine, frustration rance. Ceux qui ne voient pas la différence sont déjà perdus. »
(Marie-Laure Malric, 29 juin 2024)
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Appel aux abstentionnistes pour voter NFP
Sept possibles pour une vraie gauche,
c’est possible, vraiment possible !
À l’approche du vote décisif du 7 juillet, le débat entre nous, le 33% d’abstentionnistes, les convaincu·es — qui n’ont jamais voté, ou rarement — se renforce d’une volonté résolue d’intervenir massivement et comme jamais par le passé. De nombreuses raisons débordent complètement le cadre électoral. Cependant, en se confirmant dans le secret des isoloirs, le retournement de situation sera magistral début juillet.
BEAUCOUP D’ABSTENTIONNISTES
CONVAINCU·ES VONT INTERVENIR :
UN RETOURNEMENT HISTORIQUE EST POSSIBLE !
Nous, le tiers silencieux, les inquantifiables, “objecteurs de sondages” et invisibles nous voilà tout-à-coup en mesure de faire basculer la crise politique actuelle en une série d’événements historiques :
1- empêcher l’extrême-droite d’arriver au pouvoir, alors qu’elle est annoncée victorieuse ;
2- enterrer définitivement la macronie aux abois et son monde libertarien ;
3- choisir pour interlocuteur le Nouveau Front Populaire ;
4- grâce à une majorité suffisante, lui permettre de stopper immédiatement les grands travaux inutiles et nuisibles et d’annuler les lois antisociales et xénophobes des gouvernements précédents ;
5- ne surtout pas relâcher la pression, construire le rapport de forces descendre dans la rue, viser la grève générale, occuper l’espace public et tenir des assemblées partout, dans les quartiers et les entreprises, pour décider ensemble des suites ;
6- supplanter la peur, libérer l’imaginaire social, susciter l’envie d’agir, de prendre nos vies en mains et ouvrir de nouvelles perspectives. Nous n’avons rien à craindre que la peur elle-même.
7- construire à partir de la seule base populaire, celle d’une vraie gauche, autonome, égalitaire et solidaire, sans discrimination.
Tout ce qui précède est à portée de nos mains. À condition de ne pas nous confiner dans une posture attentiste, têtue et stérile.
NE PAS ÊTRE ATTENTISTE
Habituellement, nous critiquons les élections parce qu’elles s’assimilent trop souvent à une attitude attentiste de la part de celleux qui votent à l’égard de leurs élu·es qui, ensuite, font plus ou moins ce qu’iels veulent. C’est tout le contraire de la démocratie directe, de la recherche de consensus, de la décentralisation des lieux de décision au plus près de la réalité de la vie quotidienne et du principe d’horizontalité qui figurent parmi nos objectifs principaux pour organiser la société autrement.
Mais, exceptionnellement, ne pas intervenir alors que nous pouvons brusquement retourner la table serait une erreur. En laissant passer cet instant décisif, c’est nous qui serions, à notre tour, dans une posture attentiste, face à la possibilité ratée d’un réel point de bascule.
Yannis Youlountas, JJ M’U, 4 juillet 2024