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Billet de blog 8 mars 2024

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POUR UN RECUEIL LITTÉRAIRE EN ÉCRITURES INCLUSIVES

Ce que nous voyons, ce que nous lisons, ce que nous apprenons sont les germes de nos publications, à ABC’éditions.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans nos pays à prétention démocratique comme le nôtre, de plus en plus de sujets fâchent la vie quotidienne ; le traitement policier de tous les aspects de la vie ordinaire, des faits divers, de chaque crise, de n’importe quel crime, du contrôle des personnes et des professions, de la pandémie ou des migrations, de leurs causes et de leurs effets, tout – absolument tout – concourt à ne jamais – absolument jamais – aborder ces questions ouvertement, ni sérieusement ni efficacement. Une inversion perverse de la langue par nos institutions suffit, et, dès lors, le moindre désordre se règle manu militari : éduquer nos élèves sous uniformes, formater les ados par un service national universel, utiliser en main d’œuvre sous-payée l’énergie des jeunes, faire travailler gratuitement chômeurs et retraités, sanctionner les généralistes qui écoutent avec bienveillance leurs malades...

Illustration 1
Carte Sacre du Printemps/ 8 mars 2024 © Rémi Hadj Kaci/JJMU pour ABC’éditions

Le sécuritaire, le nationaliste et le xénophobe obligent notre consentement pour davantage se surarmer.  

      Refuser la banalisation croissante des violences systémiques commence avec la prise de parole.

Sortie des InclusiFves © ABC’éditions Ah Bienvenue Clandestin·e·s !


      Or, la culture du viol, de l’inceste, de la pédocriminalité, des féminicides s’ancrent sur cette sentence apprise à l’école élémentaire et véhiculée sur tous les supports de l’occident chrétien : « le masculin l’emporte sur le féminin, ‘parce que plus noble’ ». Désormais, normativité hétérosexuelle et pouvoirs autoritaires, d’État et d’entreprises, figent notre société aussi tétanisée qu’un lièvre sous les phares d’une voiture. Quelles que soient les couches de la population, quelles que soient les régions du pays qu’affecte cette gangrène, le paternalisme s’impose et encadre systématiquement les drames qui se produisent, où qu’ils se produisent, la communication confisquée par les communicants affiche un humanisme ostentatoire qui n’illusionne personne, mais contre lequel il est légalement quasi-impossible de s’élever (quiconque a tenté de plaider la cause de l’autonomie alimentaire, énergétique ou des peuples originaires a pu éprouver les intimidations de la force publique, depuis les tracasseries administratives jusqu'aux sanctions pénales les plus sévères).

     Ce sont les temps que nous vivons, des temps de l’urgence, qui l’ignore encore ?


      Cette inquiétude partagée avec de nombreuses personnes, parmi lesquelles les linguistes Éliane Viennot et Alpheratz, ou les littéraires Jean-Yves Fick et Stéphane Mourey, nous a incité·es à déclencher en novembre 2023 notre appel à textes sous forme de non-concours.
      Nous venons d’entendre avec satisfaction Judith Godrèche interroger « un art utilisé comme couverture pour trafic illicite de jeunes filles »… en même temps que la cagnotte d’un artiste féminicide recueillait en une seule journée 100 000 € de recettes avec 2 000 contributions.                Notre cagnotte, elle, n’a pas dépassé en quatre mois 700 € avec moins de 12 contributions, quant à notre pétition manifeste, elle n’a pas atteint 60 signatures en cette journée internationale des droits des femmes, aucun article de journal n’a relayé notre initiative, ni dans la région ni dans la presse féministe ou dans les revues d'expression queers LGBTIa+++.

Pourquoi de la littérature de genres courts en écritures inclusives ?  

      Ce qui nous motive principalement c’est de ne pas rester sans réagir face au processus d’emprise politique qui impose son scénario catastrophe et sa loi du silence absolu, de complaisance avec les coupables, de stigmatisation des populations les plus faibles et des victimes. Le recueil que nous publierons veut porter les paroles de personnes minorisées, soutenir leur place en société, permettre d’exprimer librement son genre, sa sexualité, son désir et ses choix de vivre sans attenter à la vie de qui que ce soit, sans risque ni préjudice.

      Nous voulons sortir du climat d’insécurité qui justifie les terreurs d’État.

https://video.liberta.vip/w/s754cKgdpfyaj1YRi1Eu1z

Illustration 3
Lancement du recueil © ABC’éditions Ah Bienvenue Clandestin·e·s !

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