« Nous avons organisé une résidence journalistique pour parler féminicides, sphère publique, continuum de violences… Nos emplois du temps ont été planifiés en fonction des décalages horaires du monde entier. Nous nous sommes entretenues avec des dizaines de spécialistes de l’engagement politique des femmes, des sociologues, des politologues, des membres de nombreuses associations engagées pour la protection des défenseuses des droits humains ; nous avons épluché méticuleusement des banques de données existant sur les attaques de militantes et déchiffré des tonnes d’articles en anglais, philippin ou pakistanais. Nous avons pu débuter le travail de terrain. Toutes ces recherches prendront la forme d’enquêtes publiées à partir de mars 2023 chez nos médias partenaires en textes, photos et dessins. »
On ne peut plus clairement exposer un projet d'investigation journalistique. Consacré au thème des féminicides en plusieurs parties du monde, cette série réunit des informations, des analyses et des réflexions sur ce phénomène que nos sociétés font mine de découvrir malgré son omniprésence et sa constance dans nos vies, autour de nous. L’enquête internationale des auteures porte sur les féminicides genrés, à savoir :
« Crime invisible,
l’assassinat politique genré
consiste à tuer une femme
pour la cause qu’elle défend
mais aussi
parce qu’elle est une femme. »
Femmes à abattre est la première enquête journalistique sur ce crime sexiste perpétré dans le monde entier.
« Un travail collectif, en texte, images et en données, qui permettra d’identifier les mécanismes d’impunité qui autorisent ces féminicides et les menaces spécifiques auxquelles les militantes des droits humains font face. »
Les féminicides politiques sont de véritables bombes à fragmentation.
Par leur acte de violence ultime, les auteurs veulent “silencier” ces femmes qui ont osé se saisir de la parole publique. Mais aussi lever une épée de Damoclès au-dessus de leurs héritières, celles qui voudraient prendre le relais.
« Alors que les militantes sont plus nombreuses que jamais, il y a urgence à documenter ces crimes. Pour que tous, États, Institutions, ONG, puissent mieux les accompagner. Pour protéger les activistes d’aujourd’hui et celles qui monteront dans l’arène demain. »
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