LeNous (avatar)

LeNous

ABC’éditions

Abonné·e de Mediapart

236 Billets

0 Édition

Billet de blog 19 août 2025

LeNous (avatar)

LeNous

ABC’éditions

Abonné·e de Mediapart

Dr Ezzideen : « La communauté internationale continue... »

Dimanche 17 août 2025. Un médecin gazaoui interroge sur place les décisions des puissances de notre monde.

LeNous (avatar)

LeNous

ABC’éditions

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« La communauté internationale continue de se demander si le massacre systématique d'enfants, la famine de populations entières, la destruction d'hôpitaux, d'écoles et d'universités, et l'anéantissement des infrastructures d'une ville entière constituent un génocide. Parallèlement, les dirigeants mondiaux n'ont pas exigé de cessez-le-feu, n'ont pas appelé à la fin de la guerre et n'ont pas contraint l'armée israélienne à cesser de cibler les civils, y compris les enfants dont les membres sont déchiquetés quotidiennement. Aucune pression significative n'a non plus été exercée sur le Hamas pour qu'il abandonne son contrôle sur Gaza ou désarme, si tant est que ce qui reste puisse encore être qualifié d'armes, car il n'a ni défendu Gaza ni protégé sa population. Pendant ce temps, leurs familles sont abritées dans des tunnels, cachées parmi les civils, ou logées dans des suites d'hôtel à l'étranger, tandis que la population est livrée au massacre à ciel ouvert.

Dans cette réalité, une seule solution pratique et humaine reste à trouver pour protéger les vies civiles : faciliter d’urgence l’évacuation et la réinstallation à l’étranger. En clair, cela signifie déplacement, exil forcé. À Gaza, il ne reste que la mort. Comme beaucoup le disent ici, « tout le monde est déjà mort, mais à des heures différentes. » Si la communauté internationale souhaite réellement sauver des vies, elle doit affronter cette réalité et établir immédiatement des voies de départ sûres. L’écrasante majorité des familles sont prêtes à tout abandonner pour avoir la chance de quitter Gaza en vie. Ce n’est pas une position marginale ; c’est la revendication dominante des civils dans toute la bande de Gaza.

Cette réalité ne doit pas être étouffée par honte, ni dissimulée par peur. La question essentielle est la suivante : pourquoi le monde préfère-t-il nous voir massacrés plutôt que de nous voir déplacés, vivants, avec encore du souffle dans nos poumons ?

À l'heure actuelle, aucun acteur n'a démontré la capacité ou la volonté politique de mettre fin aux violences entre les belligérants. Si tel est le cas, la communauté internationale doit au moins agir avec détermination pour protéger les civils pris entre deux feux. Arrêter la guerre. Cessez le feu. Et en attendant, expulser les civils. Sauver la population de Gaza de ce qui est devenu un cimetière à ciel ouvert.Dr. Ezzideen
@ezzingaza

Que peut la littérature face au fracas du monde ? © ABC’éditions

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.