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Billet de blog 24 mai 2025

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Veille poétique Palestine

Lors des veilles poétiques nous lisons des poèmes palestiniens, nous partageons nos mots et faisons circuler la parole des poètes et poétesses pour la faire résonner. De cette façon nous prenons soin de la parole et nous résistons à l'indifférence et à la violence du silence.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Notre prochaine veille poétique pour la Palestine aura lieu

le mercredi 4 juin (en visio) de 20h à 22H30 

sous ce lien : https://framatalk.org/veille%20po%C3%A9tique%20Palestine

Illustration 1
Stop Génocide ! © Anonyme, à Strasbourg

 Samedi 17 mai, nous avons marché dans les rues de Strasbourg pour commémorer la Nakba, soutenir les gazaouis et réclamer un cessez-le feu inconditionnel en Palestine. Il est temps que l'Europe prenne ses responsabilités vis à vis du gouvernement israëlien pour le forcer à arrêter les massacres. Nous avons lu et partagé les poèmes palestiniens pour les faire résonner dans nos coeurs et dans les rues. En mélangeant nos voix, en mélangeant les mots ds poètes palestinien·es, un poème s'est écrit qui nous relie à Gaza : 

Je regarde mon portable, 
je suis encore en vie
avec le sang qui coule. 
Qui pourrait éteindre la guerre en moi ? 
Ne pleure pas avec moi, je veux ta main, ô la main de l'imaginaire, 
l'écrit des enfants et des femmes. 
Comment construire une taverne dans les murs d'une grande fissure ? 
L'histoire ne retiendra pas qu'il y avait dans la ville des dizaines de blessés pour maudire la guerre cachée dans notre pain de larmes. 

Et quand les poèmes fleurissent, je les vends aux amants dans le pays interdit d'amour. 

Que peut bien vouloir dire être poétesse en temps de guerre ?
Qui sait ce que peut bien faire un poème alors que j'accompagne ma douleur ici ? 
Que peut vouloir dire, être en sécurité ? 
La sirène des ambulances sous les décombres 
le cri du petit Hanas enfoui sous les décombres. 
Le silence et puis l'attente, l'attente, l'attente dans la salle des urgences. 

Pourquoi le monstre se repaît-il de nous ?

La nuit s'écoule dans le sens contraire de mon existence sous la guillotine. 
Quelqu'un aurait-il l'audace de me pincer la joue ? 
Dans le mur, une grande fissure où était logée une vieille vigne. 
Penser à deux choses contradictoires, bouger les yeux, fermer les yeux verser des larmes 
avec tous ces visages. 
Et quand les poèmes fleurissent, je les vends aux amants dans le pays interdit d'amour. 

(texte tissé à partir des poèmes lus pendant la marche du 17 mai pour Gaza dont ceux de Niamat Hassan, Anis Ghoneima, Walid Al Halis, Haydar Al Ghazali...)   

https://padlet.com/myrtillemds/veille-po-tique-palestine-tr31m3goayjjehaj

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