Léo Le Calvez

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Billet de blog 28 octobre 2017

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Créer des emplois sans toucher au code du travail.

Qui a dit que casser le code du travail était inéluctable pour créer de l’emploi ?

Léo Le Calvez

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Qui a dit que casser le code du travail était inéluctable pour créer de l’emploi ?
Pas le MEDEF quand même…
Je vais donc vous parler de quelques solutions pour créer des emplois sans casser le code du travail.
Tout d’abord, arrêter le CICE et le pacte de responsabilité, il faut changer d’affectation pour les fonds publics.
Transformer ensuite les charges sociales en fiscalité écologique : les machines consomment beaucoup d’énergie qui provient souvent du fossile et qui devient de plus en plus rare.
D’un autre côté, un patron qui embauche de la main d’œuvre humaine doit payer l’assurance maladie, le chômage et les retraites en plus du salaire de ses ouvriers. Il faut que ces coûts soient ajustés sur une fiscalité écologique. Cela reviendra moins cher d’embaucher plutôt qu’investir tout le temps dans des machines pour réduire le coût du travail humain. Ceci sans évidemment dé mécaniser les travaux pénibles.
La flexibilisation n’est pas la solution contre le chômage.
Pour réduire le chômage, il faut réduire le temps de travail. Beaucoup de gens aujourd’hui ne travaillent pas. Si tout le monde travaille un peu, il y a une possibilité de résoudre le chômage et de renforcer l’égalité.
Si on n’ordonne pas une diminution des heures travaillées et qu’on considère que tout le monde peut travailler un peu, chaque personne peut travailler 24 heures par semaine sans que ce soit une obligation.
On peut par exemple, faire en sorte que les 16 premières heures soient mieux rémunérées que les suivantes, ces heures suivantes sont plus taxées que les précédentes et ainsi on obtient une réduction massive du temps de travail sans interdire de travailler beaucoup.
Le revenu universel n’est pas la solution idéale, il donnerait lieu à de l’abus de la part de certaines personnes et à une stigmatisation des bénéficiaires.
Il faut repenser d’urgence le modèle agricole. Actuellement il est dépendant du pétrole. Il faut subventionner les transitions, former les agriculteurs. Ce ne sont pas les alternatives qui manquent : traction animale, agroforesterie, permaculture, aquaponie, fermes verticales,…
Il faut donc développer l’agroécologie et l’agriculture biologique qui génèrent des nombreuses créations d’emplois.
L’économie circulaire est créatrice d’emplois tout autant que l’économie sociale et solidaire.
Commençons par l’économie circulaire, imaginons 10000 tonnes de déchets, il y a création d’un seul emploi s'ils finissent en décharge, de 3 s'ils finissent en incinérateur, de 30 s'ils vont dans une usine de recyclage et de 300 s’ils sont réintégrés dans une économie circulaire.
Une économie circulaire, à la différence de l’économie linéaire, réintègre toutes les ressources dans un circuit de production.
En ce qui concerne l’économie sociale et solidaire. Il s’agit de réorganiser le fonctionnement du travail. Par exemple, les coopératives de production ; chaque salarié participe au capital à sa mesure et dispose d’une voix pour les décisions stratégiques. Le souci est que les coopératives disposent de peu de capital pour se lancer, il faut donc que les banques les soutiennent pour qu’elles démarrent.
Le racisme et le sexisme ne doivent pas se retrouver dans le marché du travail, des entreprises préfèrent payer des amendes plutôt que de respecter ces lois. Il faut que l’Etat les sanctionne, en leur refusant des marchés publics par exemple.
Ensuite, il faut que l’Etat investisse dans les secteurs du bien-être social. Les possibilité de création d’emplois sont grandes, de plus cela coûterait moins cher que de payer des chômeurs.
Créer une vraie sécurité sociale professionnelle pour accompagner la transition écologique est une solution nécessaire. Un emploi doit être vu comme un levier de la transition écologique. Des secteurs comme celui de l’énergie, du bâtiment et de l’agriculture peuvent en créer beaucoup.
Il faut une caisse commune payée par les cotisations patronales qui accompagne la transition. Comme par exemple indemniser les travailleurs du pétrole et du nucléaire afin de leur laisser du temps pour rebondir et se reconvertir.
Pour finir, il ne faut pas précariser les emplois afin d’avoir un taux plein d’emplois. Je ne peux parler de toutes les méthodes car il y en a beaucoup mais je peux vous dire que toutes ces alternatives sont soutenables et ce en protégeant les travailleurs.
Voici deux enquêtes qui m’ont bien aidé :
Emmanuel Dockes
8 alternatives