En dévoilant ce secret de Polichinelle, le chancelier allemand démasque la parole ambiguë d’un président français impopulaire, embourbé dans le fiasco de sa politique intérieure, en quête de légitimité sur la scène internationale. Un président réduit à être davantage un communicant qu’un gouvernant, et à devenir un auxiliaire de Washington voulant devenir « la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf. » La priorité des États-Unis étant l’antagonisme qui l’oppose à la Chine – la puissance économique qui menace les intérêts financiers de ses multinationales dans le monde, et plus particulièrement dans la zone Indo-Pacifique –, Macron tente de voler à l’Allemagne le leadership du combat contre la Russie qu’a accordé Washington à Olaf Scholz, un chef d’État plus pragmatique qu’un va-t-en-guerre agité.
Macron, un président qui a paupérisé la France. Alors que les multinationales réalisent des profits historiquement lucratifs, grâce à la guerre en Ukraine et à la crise économique qu’elle a provoquée en Occident. En 2023, 4,8 millions de personnes vivent en France sous le seuil de pauvreté, dont 2,4 millions d’entre elles ont recours à l’aide alimentaire selon l’Observatoire des inégalités. En mars 2022, notre ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire déclarait : « NOUS ALLONS PROVOQUER L’EFFONDREMENT DE L’ÉCONOMIE RUSSE ». Aujourd’hui, la Russie a non seulement surmonté toutes les sanctions économiques que l’Occident a décrétées à son encontre, mais a réuni autour d’elle les puissances montantes que sont, notamment, la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil.
L’ambiguïté de la voix de la France se vérifie aussi, dans le conflit Israélo-Palestinien. Après avoir tenté de créer une diversion face aux bombardements israéliens sur Gaza, en tentant de créer une coalition contre « le Hamas et Daesh » ; après avoir refusé de demander l’arrêt des bombardements sur les populations civiles de la bande de Gaza ; après avoir refusé de condamner les crimes de guerre d’Israël contre le peuple Palestinien, aujourd’hui la France, par la voix de son ministre des affaires Étrangères, réclame un cessez-le-feu à Gaza, et une enquête sur la responsabilité de l’État hébreu dans la mort de 115 Palestiniens, suite aux tirs de l’armée israélienne sur une foule affamée, qui se précipitait vers des camions d’aide humanitaire. Le ministre dénonce une situation humanitaire catastrophique qui « crée des situations indéfendables et injustifiables dont les Israéliens sont comptables ». Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU, déclare qu’une équipe onusienne, qui a visité l’hôpital al-Chifa de Gaza, a constaté « un grand nombre de blessures par balles ».
Or, cette déclaration du ministre macroniste, est en contradiction avec son refus de répondre à la demande d’Amnesty International, « d’arrêt des livraisons d’armes et de matériels de guerre à Israël ». « La France doit respecter un devoir de prévention du génocide. Cela implique notamment de ne pas fournir à Israël de moyens lui permettant de commettre des actes entrant dans le cadre d’un risque de génocide ». Un embargo mis en place par l’Espagne et l’Italie, et fait exceptionnel en Europe, ordonné par un tribunal aux Pays-Bas. Ainsi va la Macronie, oscillant, en politique intérieure, entre des postures médiatiques opportunistes et adhésion à des thèmes de l’extrême droite, et à l’internationale, entre des déclarations de principes et une posture va-t-en-guerre, conduisant la France, sans mandat de la nation, sur le chemin de la guerre.