Le retour burlesque de l’apparatchik Hollande en politique – sorti des oubliettes par une social-démocratie missionnée pour sauver le président des chefs d’œuvres en péril à la dérive, et servir les intérêts des milieux d’affaires qui l’on porté au pouvoir – et ses prétentions bouffonnes à redevenir président de la République en 2027 – ce qui implique que les Français soient devenus amnésiques ou stupides – témoignent du virage à droite pris par le Parti socialiste. Que le FN feigne de vouloir censurer le gouvernement de droite dans lequel sévit le réactionnaire Retailleau est une supercherie digne de la journée des Dupes. Que les socialistes, après avoir marchandé avec le pouvoir macroniste et refusé de voter la censure contre le budget Bayrou, tentent hypocritement de faire croire qu’ils demeurent dans l’opposition, en offrant pour gage un hypothétique vote de censure pour sanctionner les propos tenus par le Premier ministre sur la « submersion » migratoire, est grotesque. De même, il est indécent de glapir que les socialistes travaillent pendant que les insoumis « aboient ».
Pour se convaincre de l’insincérité des socialistes, il suffit d’écouter la déclaration d’Olivier Faure le 5 février sur LCI, dans laquelle il affirme que le Nouveau Front populaire est né pour faire barrage au FN, comme en 1936 le Front populaire était né pour faire barrage à l’extrême droite. Est-ce l’aveu que les socialistes se sont alliés à LFI, au PCF et aux écologistes par pure tactique (ce qui est dans leurs traditions), sous prétexte de faire barrage au Front national ? Qu’ils n’avaient alors que faire du programme pour lequel ils sollicitaient le vote des électeurs (ce qui rappelle les trahisons des promesses que Hollande président avait faites aux Français) ? Quant à 1936, ou Faure est un fossoyeur de l’histoire, ou il est un imposteur qui insulte la mémoire de ces femmes et ces hommes qui, par les grandes grèves ouvrières, ont lutté pour permettre des grandes réformes sociales et obtenir les grands acquis sociaux du XXe siècle. Mais aussi, pour défendre la démocratie, pour renforcer la solidarité, et pour rendre sa dignité au peuple, une valeur que rituellement la social-démocratie sacrifie sur l’autel des intérêts capitalistes.