Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron a été marqué par une gouvernance confiée à des ministres multimillionnaires et hors sol ; par les cadeaux fiscaux faits aux ultra-riches et aux multinationales ; par les scandales financiers et les affaires ; par la révolte des Gilets jaunes et une répression policière inouïe ; par une gestion calamiteuse de la crise sanitaire du Covid – dont le pilotage de la campagne de vaccination est confié au cabinet conseil américain McKinsey pour la coquette somme de 2 millions d’euros par mois ; par la complicité obscure avec Ursula Von Der Leyen et la Commission européenne pour servir les intérêts de l’industrie pharmaceutique américaine ; par l’exercice autoritaire du pouvoir d’un président méprisant et cynique.
Dans cette première moitié du deuxième quinquennat du monarque président, le pouvoir macroniste impose par le 49.3 les réformes rejetées par l’immense majorité des Français, et provoque une crise politique et institutionnelle. Sa politique antisociale – dictée par Bruxelles avec l’appui des libéraux et des sociaux-démocrates, au profit des plus riches et des multinationales – conduit à une crise sociale et à une dégradation du pouvoir d’achat sans précédent, accroissant l’appauvrissement des classes moyennes et populaires, avec une poussée de la pauvreté touchant aujourd’hui en France près de 12 millions de personnes. Le pouvoir macroniste soulève la colère des agriculteurs ; accentue la répression des mouvements sociaux et écologistes ; cautionne les violences policières à l’encontre des jeunes des banlieues, provoquant les révoltes urbaines ; viole les libertés fondamentales à Mayotte ; bafoue les accords de Nouméa et créé en Nouvelle-Calédonie un climat insurrectionnel, qu’il tente de maîtriser par de vieilles méthodes coloniales ; épouse les thèses racistes du Rassemblement national, avec comme conséquence la banalisation et la montée de l’extrême droite.
Pour quelle Europe voter ?
- Pour l’Europe corrompue de l’actuelle présidente de l’UE – Ursula von der Leyen, élue par le PPE, les sociaux-démocrates, et les libéraux auxquels sont affiliés les macronistes – qui refuse de dévoiler le contenu de ses courriers avec son ami Albert Bourla, PDG de Pfizer, sur les achats de vaccins contre le Covid ?
- Pour l’Europe d’Ursula von der Leyen, aussi citée dans l’affaire du Qatargate, un grave scandale de « corruption » et de « blanchiment d'argent » en bande organisée révélé par le journal italien La Stampa ? Cette présidente de l’UE qui s’apprête à passer un accord avec Giorgia Meloni, car affirme-t-elle, « la Première ministre italienne remplie au moins deux critères : elle est pro-Union européenne, et contre le Russe de Vladimir Poutine ».
- Pour l’Europe hypocrite et sans âme, fer de lance d’une Amérique belliqueuse, complice du génocide perpétré par Israël contre le peuple Palestinien en fournissant massivement des armes à Netanyahou ? Une Europe acolyte du pouvoir d’extrême droite israélien, soutenue par les listes de droite et d’extrême droite : Valérie Hayer (Renaissance), François-Xavier Bellamy (LR), Jordan Bardella (RN), Marion Maréchal (Reconquête).
- Pour l’Europe vassale de Washington, pourvoyeuse d’armes dans un conflit russo-ukrainien, où meurent des hommes pour alimenter les profits financiers des marchands de canon et de l’industrie de guerre américaine ? Une Europe va-t-en-guerre soutenue par les listes de Valérie Hayer (Renaissance), François-Xavier Bellamy (LR), Raphaël Glucksmann (PS/PP), Marie Toussaint (EELV).
- Pour l’Europe antisociale des droites et des sociaux-démocrates, qui avec la complicité de la macronie démantèle nos services publics ; désorganise notre système de santé et de protection sociale ; détruit l’hôpital public ; multiplie les déserts médicaux ; organise la pénurie de médicaments ; s’attaque aux pharmacies pour servir les intérêts des laboratoires pharmaceutiques et du grand négoce ; ruine l’éducation nationale ; impose l’austérité au peuple et appauvrit la France ?
Où faut-il voter pour une Europe de la paix ? Pour ceux qui ont le courage de dénoncer l’hystérie raciste d’une classe politique qui refuse de reconnaître le génocide à Gaza ? Pour ceux qui prônent une solution négociée au conflit russo-ukrainien, afin de sauver la paix dans le Monde ? Pour ceux qui dénoncent les profits scandaleux des profiteurs de guerre : les industries de l’armement, les compagnies pétrolières, les multinationales de l’agroalimentaire. Pour ceux qui proposent de sortir du marché carbone en taxant les « super-pollueurs » et leurs « superprofits » ; de « planifier la sortie du nucléaire et des énergies carbonées et de s’orienter vers un mix énergétique 100 % renouvelable à horizon 2050 ». Pour ceux qui s’engagent à sortir des accords de libre-échange ; à interdire le glyphosate et à mettre en place un « plan de sortie de l'ensemble des pesticides de synthèse ». Quelle Europe voulons-nous, celle de la finance agricole et de l’industrie agroalimentaire, ou une Europe d’agriculteurs vivant dignement de leurs exploitations, soucieux de la qualité de leurs productions et du bien-être du consommateur ? Celle de la finance industrielle et des superprofits distribués aux actionnaires, ou une Europe d’harmonisation et de cohésion sociale, redistribuant équitablement les richesses à ceux qui les produisent ? Celle du négoce et des marchands de canons, ou une Europe des peuples et de la paix ? C’est l’enjeu des élections européennes du 9 juin 2024.