La Shoah peut-elle justifier, qu’aujourd’hui, au nom du peuple juif victime de l’Allemagne nazie, l’État expansionniste d’Israël persécute et assassine le peuple palestinien ? Un peuple peut-il prétendre à l’innocence lorsque son État commet un génocide en son nom ? Ces questions mériteraient d’être posées à Yonathan Arfi, un président du CRIF – officine de propagande de l’État criminel d’Israël – si peu soucieux de représenter fidèlement l’expression de la communauté juive de France, qui traite Dominique de Villepin de « Mélenchon des beaux quartiers ». Propos tenus au 39e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France, au cours duquel ce porte-voix de Netanyahou et de l’extrême droite israélienne s’en prend – en présence du Premier ministre Bayrou transparent – aux élus de la République « qui choisissent d’attiser le feu par des outrances » [...] « Il en est un au populisme mondain et à la façon inimitable, Dominique de Villepin, qui est devenu un Mélenchon des beaux quartiers ». Le 4 juillet 2025 sur RMC Dominique de Villepin lui répond : « Il a tenu des propos inadmissibles et gravissimes dans notre République. Quand on est à la tête d’une institution aussi prestigieuse, on a les devoirs de respecter les principes républicains ». [...] « Le premier principe c'est celui de la responsabilité et il prend le risque d'établir une confusion, celle de la confusion entre la politique du gouvernement de Netanyahu, l’État d’Israël et la communauté juive ». [...] « Tous les Français ont vécu et partagé avec la communauté juive et Israël, la souffrance du 7 octobre 2023 et le caractère odieux de cet acte terroriste ». [...] « La souffrance est sans limites et doit se tourner vers les autres qui souffrent et c'est le cas aujourd'hui à Gaza. Il ne faut pas établir de concurrence dans la souffrance ».
Ce Premier ministre effacé et les membres du gouvernement – restés silencieux lors de ce dîner de soutien à la guerre d’annexion menée par l’extrême droite et les fanatiques religieux au pouvoir dans l’État hébreu – devraient s’interroger sur la chasse à l’homme que Yonathan Arfi lance contre Dominique de Villepin, déjà menacé : « Je suis pris à partie depuis des mois, harcelé, menacé de mort, tout comme ma famille, mon fils et mes filles ». Quelle inconséquence, incarnée par ce Premier ministre hâbleur, dissimulant son inexistence derrière le verbe, et d’un président de la République en perpétuelle agitation médiatique, sans impact sur le réel. Quelle honte, que cet Occident silencieux face à un génocide qui souillera durablement les pages de l’histoire.