Léo Mira (avatar)

Léo Mira

Abonné·e de Mediapart

271 Billets

0 Édition

Billet de blog 6 octobre 2025

Léo Mira (avatar)

Léo Mira

Abonné·e de Mediapart

DE L’UNION DE LA GAUCHE À L’UNION SACRÉE AVEC LA DROITE

Léo Mira (avatar)

Léo Mira

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Faure salue un « gaulliste » qui s'en va « avec dignité et honneur » ; Roussel clame : « pour en sortir, qu’il nomme enfin la gauche » ; Tondelier appelle à la « cohabitation » – les carriéristes sociaux-démocrates en quête de fauteuils ministériels s’invitent au bal des opportunistes, pour servir les intérêts d’un pouvoir financier, aujourd’hui vent debout contre les aspirations des classes moyennes et populaires. Adeptes des manœuvres de salon, telles que celles qui ont occupé l’espace médiatique lors des pas de danse avec Bayrou – dont les visées étaient de briser l’unité de la gauche – ; ou encore, les tractations secrètes avec Le Cornu destinées à l’alliance des intérêts d’une classe sociale orpheline de légitimité populaire. Cette course à la « gamelle » – confirmée par les socialistes quelques heures après le marasme politique provoqué par la rébellion clownesque de Retailleau et la démission d’un Premier ministre qui aura vécu trois semaines, et son gouvernement seize heures – ne répond pas seulement aux appétits d’apparatchiks en quête de pouvoir, mais elle s’inscrit dans une stratégie visant à affaiblir le mouvement ouvrier et les classes moyennes, dans leurs luttes contre un patronat et une puissance financière générateurs d’injustice sociale, qui ne cessent de s’attaquer à leur pouvoir d’achat, à leurs conditions de vie et de travail, à leur santé, à leurs retraites, et aux acquis sociaux gagnés par les luttes, et parfois dans le sang.

 
Pour imposer leur stratégie, les sociaux-démocrates et leurs vassaux s’emploient à neutraliser ceux qui incarnent la voix des classes moyennes et populaires. L’histoire du mouvement ouvrier n’est que trop entachée de ces compromissions et de ces trahisons qui l’on miné. Aujourd’hui, comme lors des crises qui ont précédé les Deux Guerres mondiales, les partis de droite et sociaux-démocrates, expression idéologique du pouvoir industriel et financier, s’unissent pour défendre des intérêts de classe dans un contexte de tensions sociales, mais aussi politiques, économiques et écologiques à l’échelle planétaire. Ce n’est pas un hasard si LFI est la cible de ces droites et de ces prétendus réformistes, alliés objectifs du pouvoir fasciste israélien, qui dans sa guerre coloniale, par le génocide enrichit les multinationale ; alliés inconditionnels des va-t-en-guerre, qui entretiennent en Ukraine un conflit meurtrier pour les Ukrainiens, mais source de profits colossaux pour les multinationales ; serviteurs zélés d’une Europe de Bruxelles bureaucratique et économiquement expansionniste ; vassaux serviles d’une Amérique impérialiste dans laquelle la démocratie s’est réduite à une peau de chagrin.


Curieux démocrates, que ces socialistes qui conditionnent le retour aux urnes à leurs intérêts partisans. Curieux démocrates, que ces socialistes qui après avoir trahi le programme sur lequel ils ont été élus, sapent l’union de la gauche et prônent l’union avec la droite pour servir les intérêts de la classe possédante. Curieux démocrates, que ces socialistes qui par leurs magouilles créent les conditions de la venue au pouvoir de l’extrême droite. Cette offensive du grand patronat, des sociaux-démocrates, des droites et de l’extrême droite contre la gauche radicale, s’inscrit dans un processus politique qui conduit à une grande régression sociale, au profit de l’industrie militaire et de la guerre. Comme dans d’autres périodes de notre histoire, les socialistes tuent l’espoir. Le Front républicain n’est plus qu’un mythe. Les droites et les socialistes organisent un Front anti-LFI. Le Parti socialiste sacrifie l’Union de la gauche sur l’autel de l’Union sacrée. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet