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Billet de blog 7 avril 2017

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HAMON LE VA-T-EN GUERRE

Bush, Hollande, Trump, trois Don Quichotte en guerre, le premier pour légitimer une élection truquée, le second pour camoufler sa politique intérieure calamiteuse, le troisième pour masquer son incapacité à gouverner son pays.

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En 2011, Bush, mal élu puisque l’élection en Floride était soupçonnée d’irrégularités, gagnait sa légitimité de président grâce aux attaques terroristes du 11 septembre, et à l’intervention américaine désastreuse en Afghanistan. 

En France, les attentats permettent à Hollande de faire diversion, et de détourner l’attention de l’opinion sur l’échec de sa politique économique et sociale, en s’engageant dans l’aventure guerrière contre le terrorisme.

Trump, un président imprévisible, incapable de gouverner son pays, trouve là une aubaine pour gagner en crédibilité par une action militaire hasardeuse, fondée sur un possible bombardement chimique de l’armée Syrienne. 

Et voilà que Hamon, le petit soldat du PS, qui suite à sa dégringolade dans les sondages déclarait mercredi à Nancy : « On va voir qui est le plus fort ! », se costume aujourd’hui en va-t-en guerre pour tenter de stopper son naufrage électoral.  Ainsi, Popeye se gave d’épinards à la sauce syrienne, pour emboiter le pas à Obélix et partir en croisade contre le méchant Poutine. Mais jusqu’où peut nous mener la médiocrité de chefs d’État sans envergure, qui pour camoufler l’échec de leurs politiques intérieures, sont prêts à mettre la planète à feu et à sang ? L’exhibition au Conseil de sécurité de l’ONU par la représentante des États-Unis, de photos atroces d’enfants victimes de guerre, nous fait remémorer la mise en scène dans cette même enceinte onusienne par le secrétaire d’État à la défense de la glorieuse Amérique, brandissant des photos truquées par ses services secrets pour justifier l’intervention militaire en Irak. Nous savons ce que valent les preuves américaines, et la parole de leurs valets, comme Tony Blair à l’époque, et Hollande et Merkel aujourd’hui. Il est vrai qu’en 2003 nous avions un président de la République doté d’une réelle stature internationale, une diplomatie active, crédible et respectée, et des services secrets performants qui avaient contribué à démonter les trucages des photos américaines, et permis au ministre français des affaires étrangères de dénoncer les mensonges US.

Hollande, aujourd’hui petit caniche de Trump comme Blair le fut de Bush, démontre une fois encore son irresponsabilité. Le rôle d’un pays comme la France est en premier lieu de demander une enquête internationale, et de s’assurer de la nature et de l’origine de ces explosions. Participer à une manipulation qui a pour objectif de permettre au maître américain, de faire oublier à son peuple ses échecs en politique intérieure, est aussi le signe de l’inconséquence d’une diplomatie à la dérive, celle pratiquée par le président Hollande. Décidemment, il aura passé son quinquennat à brasser du vent.

Quant au petit soldat Hamon, il démontre une fois de plus, qu’il est le roquet de son président et du Parti socialiste.

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