Pour que la gauche puisse être présente au deuxième tour de la présidentielle, il est urgent que les trois candidats de gauche se parlent et s'accordent sur un programme, avec des objectifs qui leur sont déjà communs. Les points qui les unissent étant nombreux, des discussions devraient pouvoir les rapprocher sur les sujets où leur divergence ne les oppose pas fondamentalement. L’une de ces propositions, pourrait fédérer les français : « Pour l’instauration d’une VIème République ! » Resterait à s’accorder sur la question de la majorité parlementaire sur laquelle devra impérativement s’appuyer un gouvernement de gauche, dont sa politique devra être résolument en rupture avec le social libéralisme pratiqué ces dernières décennies. Ce qui implique aussi, de ne pas avoir de compromis avec des femmes ou des hommes qui ont servi les politiques antisociales pratiquées durant ce quinquennat, et qui ont généré tant de chômage, de pauvreté et de misère dans notre pays. L’obstacle aujourd’hui, à une réponse cohérente à cette question : quelle majorité parlementaire pour appliquer un programme de rupture avec le passé ? c’est la difficulté pour Benoit Hamon à s’émanciper de l’appareil socialiste et de ses apparatchiks, prêts à s’allier avec Macron, et pour qui le social-libéralisme demeure leur bréviaire.
CE QUI UNIT YANNICK JADOT, JEAN-LUC MÉLENCHON et BENOÎT HAMON : Ces trois candidats sont d’accord sur : L’abrogation de la loi travail, - L’allocation RSA pour tous les jeunes de 18 à 25 ans, - L’harmonisation fiscale européenne, - Le droit de vote des étrangers aux élections locales, - L’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, - La protection des lanceurs d’alerte, - Contre les traités de libre-échange CETA et TAFTA, - La reconnaissance d’un État palestinien, - Le rétablissement d’une police de proximité, - La légalisation du cannabis, - La PMA pour toutes les femmes, et opposés à la GPA, - L’euthanasie.
LES POINTS COMMUNS À BENOÎT HAMON ET JEAN-LUC MÉLENCHON : S’affranchir des règles européennes sur le déficit, - Recruter des policiers et des enseignants, - Le non-cumul des mandats, - la VIème République.
LES POINTS COMMUNS À JEAN-LUC MÉLENCHON ET YANNICK JADOT : La sortie du nucléaire, - La transition vers une agriculture totalement biologique.
LES POINTS COMMUNS À BENOÎT HAMON ET YANNICK JADOT : Le revenu universel, - La fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu, - Le partage équitable des réfugiés au sein de l’Union européenne.
LES PROPOSITIONS NON PARTAGÉES DE BENOÎT HAMON : La sortie du diesel d’ici 2025, et arriver à 50% d’énergies renouvelables, - Des investissements dans l’agro-alimentaire et les circuits courts, - La VIème République avec septennat unique, et le président destituable, avec un 49-3 citoyen.
LES PROPOSITIONS NON PARTAGÉES DE JEAN-LUC MÉLENCHON : La sortie de l’OTAN, - La VIème République avec une Assemblée constituante, - La revalorisation des minimas sociaux.
LES PROPOSITIONS NON PARTAGÉES DE YANNICK JADOT : Le siège unique de l’Europe au Conseil de sécurité de l’ONU, - Le renoncement à la dissuasion nucléaire, - Atteindre 40% d’énergies renouvelables d’ici 2030.
Aujourd’hui, la propagande des « grands médias » consiste à promouvoir les campagnes de Hamon et de Macron. L’objectif : discréditer l’idée d’un accord possible entre les trois candidats de gauche, et de favoriser un duel au deuxième tour, entre Marine Le Pen et Macron, pour au final, voir ce dernier venir au pouvoir et poursuivre la politique qu’il a initiée, comme ministre, avec Valls, sous la houlette de François Hollande. Cette stratégie du MEDEF et de la finance est limpide. Hamon semble tomber dans le piège, oubliant le devoir et les responsabilités qui l’engagent envers ceux qui ont assuré sa victoire aux primaires socialistes. Il n’y-a-pas d’autre alternative possible pour faire barrage à la droite conservatrice de Fillon, ultra-libérale de Macron, et aventurière de Le Pen, que d’un accord entre les trois candidats de gauche, autour duquel les français pourraient majoritairement se rassembler. La pétition initiée par David Teixeira pour une coalition entre Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, répond à l’espoir du peuple de gauche, de pouvoir, non seulement que la gauche puisse être présente au second tour, mais qu’elle gagne ces élections présidentielles, et dans la foulée, les législatives, avec des femmes et des hommes résolument décidés à tourner la page du passé. Pour bâtir une France où les mots, solidarité, justice sociale, écologie, ne soient pas de simples slogans électoraux.