Quelle honte, que ces journalistes et commentateurs propagandistes ; ces politiciens hypocrites de tous bords ; ces chefs d’États prétendus démocratiques, qui à l’image de notre président de la République, marionnette actionnée par les lobbys financiers, les multinationales – en particulier par les industries de guerre –, et les politiciens de Washington, se mettent à pleurer les populations civiles israéliennes massacrées par le Hamas, et qui ne dénoncent pas les actes de vengeance d’un État terroriste qui assassine les populations palestiniennes de la Bande de Gaza. Faut-il rappeler à ces bonnes consciences amnésiques, que le Hamas a été créé en 1987 avec la complicité de l’État d’Israël et de la CIA pour affaiblir le mouvement palestinien de Yasser Arafat, le Fatah, avant que ce « Mouvement de résistance islamique » ne soit déclaré terroriste. (Source Anthony Cordesman, analyste au Center for Strategic & International Studies à Washington et ex-conseiller à la sécurité nationale du sénateur John McCain).
L’hypocrisie de ces messagers dépourvus de moralité est à l’échelle du traumatisme que subissent les populations palestiniennes et israéliennes, et de la déflagration politique produite par les actes de ces terroristes résistants, que les États-Unis et l’Europe vassalisée croyaient avoir enterrés en considérant comme acquis, l’anéantissement du peuple palestinien et la confiscation de ses terres par un État colonisateur, aujourd'hui gouverné par l’extrême droite religieuse nationaliste. Ces gouvernants et ces politiciens, davantage préoccupés par des considérations électoralistes et des intérêts de classe, tel notre président Macron si prompt à dénoncer les « nouveaux colonialismes » – la Chine et la Russie –, mais si bienveillant à l’égard du colonialisme israélien en Palestine, et le néo-colonialisme français en Afrique, ne s’égarent-ils pas dans une aventure qui, pour servir les intérêts égoïstes d’un Occident – hier enrichi par la colonisation et l’oppression des peuples, aujourd’hui en quête de profits militaro-industriels –, pourrait plonger le monde dans un conflit armé généralisé ?
Ni la barbarie des bombardements des populations civiles palestiniennes – en réponse à la barbarie des massacres du Hamas –, ni le mépris à l’égard d’un peuple qui depuis des décennies lutte pour sa liberté et sa dignité ne viendront à bout de son combat, pas plus que les nazis allemands et leurs collaborateurs français n’ont pu venir à bout de nos résistants. La cause du peuple palestinien est juste, et ses droits à une patrie et à un État sont inaliénables. Aujourd’hui, l’ONU déclare le siège total de Gaza illégal. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme rappelle que « toute restriction à la circulation des personnes et des biens visant à mettre en œuvre un siège doit être justifiée par des nécessités militaires, sinon elle peut constituer une punition collective ». Allons-nous assister dans la Bande de Gaza à de nouveaux crimes de guerre, avec la complicité de chefs d’États qui s’octroient le droit de classer « les forces du bien » et « les forces du mal » pour servir leurs obédiences idéologiques et leurs visées politiques ?