Ultime scène d’une mascarade dramatique à laquelle participent socialistes, communistes et écologistes, que celle jouée ce vendredi 10 octobre 2025 au théâtre de l’Élysée. Après les actes Barnier, Bayrou et Le Cornu, le scénariste Macron écrit l’épilogue d’une comédie initiée au lendemain des élections législatives, dans laquelle les socialistes revêtent les habits du reniement pour saper l’union de la gauche et sceller l’alliance de la social-démocratie avec les forces de droite, au service d’un patronat et de financiers de combat déterminés à s’opposer aux revendications des classes moyennes et populaire.
Par l’exclusion de ce rendez-vous pathétique des 26,68% des électeurs qui ont voté pour LFI, et des 37,17% pour le FN – soit 63,85 % des suffrages exprimés –, tous ces acteurs et figurants de théâtre de boulevard piétinent la démocratie, et ouvrent une voie royale à l’extrême droite dans sa conquête du pouvoir. Quel spectacle affligeant, que le défilé dans la cour de l’Élysée de ces marionnettes issues de minorités politiques, former une majorité de déserteurs du suffrage, rassemblés pour se soustraire au verdict populaire, seule réponse démocratique à cette crise de fin de régime.
À la sortie de la séance, la véhémence de Tondelier, les bafouillages de Roussel, le « gauchissement » du discours de Faure – hier, saluant Le Cornu : « un gaulliste qui s'en va avec dignité et honneur » et prônant une cohabitation avec la droite ; aujourd’hui exigeant la taxe Zucman, l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation du pouvoir d’achat et brandissant la menace de la censure ; demain, un nouveau revirement et un deal avec Macron à l’aune de la formation du gouvernement Le Cornu II ? – atteste de l’impasse dans laquelle la social-démocratie a embourbé la gauche, et la confusion dans laquelle elle a brouillé le débat politique. Le retour aux urnes est inévitable pour sortir du chaos dans lequel la Macronie a plongé le pays. Le retour aux urnes est inévitable. Après des semaines ponctuées par la trahison, les embrouilles et l’illusion, ceux qui ont fait sombrer la France dans la chienlit politique devront rendre des comptes au peuple.