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Billet de blog 11 mai 2017

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LES DANSEUSES RIDICULES

Pas de deux de Valls et Macron, pas de trois du PS, d’EELV et du PCF, les danseuses ridicules exécutent le ballet des opportunistes.

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Loi Macron, loi El Kohmri, le quinquennat Hollande porte l’empreinte profonde de ce ministre aujourd’hui élu président, après un long processus élaboré à l’Elysée par le président sortant, pour assurer la continuité des politiques libérales et antisociales initiées par Valls et Macron. Ni droite, ni gauche, un concept imaginé par Hollande, appliqué dès le début de sa mandature pour se libérer de ses engagements électoraux, afin d’engager la France dans le voie de la mondialisation exigée par Bruxelles sous la tutelle de Merkel. Ni droite, ni gauche, une illusion reprise par Macron pour dissimuler sa vraie nature d’homme de paille au service des puissances de l’argent.

Hollande, en nommant Macron conseiller à l’Elysée, puis ministre du gouvernement Valls, mettait en place l’homme qui servirait le mieux sa politique au profit des intérêts du patronat et de la finance. Seuls les naïfs ou les incrédules, et les journalistes propagandistes, peuvent encore voir en Macron l’homme du renouveau, volontairement démissionnaire du gouvernement Valls, alors que sa démission n’était qu’une étape d’un plan et d’une stratégie minutieusement préparé par l’Elysée. Le pas de deux auquel nous assistons entre Valls et Macron, n’est qu’un acte de cette comédie. Cette diversion tend à leurrer les électeurs, pour mieux intégrer cet ancien premier ministre à la prochaine gouvernance. L’ouverture à la droite libérale s’inscrit aussi dans ce processus de tromperie, dont la finalité pour ce nouveau président illusionniste, est de poursuivre, en l’aggravant, la politique mondialiste initiée par Hollande.

Aujourd’hui, seul Jean-Luc Mélenchon respecte le vote de ses électeurs. Les appels à l’unité pour les législatives de Hamon, Jadot et Laurent, après que le socialiste et l’écologiste aient participé à l’échec du candidat de la France insoumise au premier tour de la présidentielle, relèvent des vieilles méthodes d’appareil menant à des magouilles électoralistes dont les français ne veulent plus. Faut-il rappeler que la base du PCF s’était ralliée à la candidature du candidat de la France insoumise, après que la direction du parti se soit prononcé contre. Quant au Parti socialiste, otage des opportunistes qu’il a lui-même produit, s’inscrit hypocritement dans cette nouvelle majorité présidentielle héritière du quinquennat Hollande, tout en tentant de tromper l’électorat par une soi-disant opposition aux mesures antisociales que prépare le président nouvellement élu. Macron, dont 61% des français ne souhaitent pas lui donner une majorité parlementaire, est le président le plus mal élu de la Vème République. L’addition des abstentions, des bulletins blancs, et des votes de barrage au FN, font d’Emmanuel Macron un président élu non pas par adhésion à un programme ou à un projet, mais par opposition au danger pour la démocratie que représentait Marine Le Pen. Aussi, les législatives seront le troisième tour de la présidentielle.      

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