Alors qu’à la Knesset – où deux députés communistes israéliens ont eu le courage d’interpeler le clown Trump, avant d’être expulsés (nouveau concept de démocratie occidentale) – les criminels Netanyahou et Trump célèbrent dans une mise en scène honteuse, l’arrêt du génocide que l’État hébreu et les États-Unis déchaînent contre le peuple palestinien depuis deux ans, Macron s’en va pavoiser en Égypte, d’où, avec cynisme, il appelle ministres-marionnettes et députés en sursis à une responsabilité dont lui-même s’exempte.
Après avoir esquissé une valse avec leurs partenaires du NFP, les socialistes entament aujourd’hui l’Arlésienne aux côtés des godillots macronistes, rescapés d’un socle commun instigateur du ballet des illusions. Quelles propositions visant à réduire les inégalités et à soutenir l'économie, faisait le Parti socialiste il y a quelques semaines :
- 1 – L’abrogation de la réforme des retraites ;
- 2 – La justice fiscale par la mise en place de la taxe Zucman, imposant à hauteur de 2% les patrimoines dépassant 100 millions d’euros ;
- 3 – L’investissements dans les services publics, l’éducation, la transition écologique, et l’opposition aux coupes de la sécurité sociale.
- 4 – L’augmentation de la prime d’activité afin de soutenir les ménages les plus vulnérables.
- 5 – Le rétablissement des crédits pour la transition écologique avec un retour aux crédits du Fond vert au profit des collectivités locales.
- 6 – Le refus des mesures d’austérité pour ne pas pénaliser les classes moyennes et populaires.
Ces propositions, que le socialistes opposaient au programme du NFP pour parvenir à une cohabitation avec les macronistes – après s’être faits roulés dans la farine par Bayrou et avoir divisé la gauche – se sont aujourd’hui réduites à une peau de chagrin. Après le naufrage de l’esquif Lecornu I, le Parti socialiste remorque le radeau de la Méduse pour sauver le monarque Macron en perdition, en monnayant des lambeaux de son prétendu programme en échange d’une phrase symbolique concédée par Lecornu à l’occasion de son discours de politique générale, sur une hypothétique suspension de la réforme des retraites. Réduits à marchander les haillons de promesses illusoires contre un budget Bayrou édulcoré, les socialistes s’abandonnent à une chorégraphie grotesque, où la danse des canards tient lieu de cap politique.