Dans cette course au casting mise en scène par un monarque président scotché au pouvoir comme une moule à la roche, les barons de la politique et les grands médias des patrons de l’industrie et de la finance – tel BFM TV et le télégraphiste Benjamin Duhamel – tentent d’escamoter le vrai débat, qui est non pas de trouver l’homme providentiel qui sauverait Macron – que Faure, Roussel et Tondelier ambitionnent de devenir –, mais de faire un choix entre la poursuite de la politique antisociale de la Macronie en échange d’un éclatement du Nouveau Front populaire et de concessions à la marge accordées à la gauche ; ou de préserver l’unité autour du programme sur lequel les députés du NFP ont été élus afin d’exiger la nomination d’un Premier ministre porteur des demandes des Français. À charge à ce dernier de former un gouvernement qui propose et négocie avec les parlementaires une nouvelle orientation dans la gouvernance du pays, qui ne soit pas celle que les Français subissent depuis la venue au pouvoir de Macron. Les tergiversations sur les plateaux de télévision ne sont que des discours de charlatans.
Qu’après l’échec de « l’aventure » socialo-écolo-communiste si cher à Olivier Faure, « de laquelle LFI s’est exclue », ces penseurs sociaux-démocrates tentent de se couvrir du voile de l’innocence est non seulement infâme, mais aussi insultant à l’égard des électeurs qu’ils ont voulu duper. La nomination par le monarque président de François Bayrou nouveau Premier ministre de la France, est la réponse du berger à la bergère que Macron fait à ces politiciens qui se voyaient déjà en haut de l’affiche. À ne pas douter que ces électoralistes qui ont dénaturé le débat politique pour en faire un séminaire sur une méthode de gouvernance à trouver pour poursuivre la politique macroniste, vont redécouvrir – à l’approche des prochaines échéances électorales – les vertus de l’unité. Peut-on penser, qu’après avoir tenté de tromper les électeurs qui vous ont élus sur des engagements précis, ceux-ci puissent avoir encore confiance en vous ? Cette séquence médiocre qui nous conduit de Jupiter à Henri IV laissera des traces.