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Billet de blog 14 mars 2024

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PRÉLUDE À UNE TROISIÈME GUERRE MONDIALE

La leçon que le président va-t-en-guerre devrait tirer est : « Il faut nourrir la paix et arrêter d'alimenter la guerre. » (Jean-Pierre Szymaniak), et non de vouloir sacrifier les Français pour défendre les intérêts financiers des multinationales. « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels. » (Anatole France)

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Si, comme le déclarait Jean Jaurès, les guerres sont provoquées par le choc des intérêts capitalistes, et qu’il est du devoir de la classe ouvrière de s’y opposer – constat vérifié aujourd’hui par les tensions extrêmes en Europe, au Proche et au Moyen Orient, et dans la zone Indo-Pacifique entre la Chine et les États-Unis, conséquence de la crise cyclique du capitalisme –, il est aussi instructif de s’interroger sur la personnalité des gouvernants qui, comme l’écrivait Paul Valéry, envoient mourir nos enfants à la guerre, « un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »

Ces personnalités va-t-en-guerre – gouvernants et politiciens à la solde du pouvoir financier ; journalistes incultes ou valets de leurs patrons de presse ; hâbleurs et bouffons propagandistes de l’idéologie dominante, révèlent sans doute parfois des troubles pathologiques. Prêcher avec une telle inconscience la tuerie des hommes, procure à ces matamores, sans doute impuissants, une sensation de virilité, ou à des frustrés, l’illusion du pouvoir. Paul Vaillant-Couturier disait : « L'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre. »

Ces gouvernants polichinelles, actionnés par les ficelles du pouvoir réel – les puissances financières et industrielles – mentent, trichent, se parjurent et souillent nos consciences en tentant de nous faire avaler des couleuvres. Depuis ses pantomimes avec Poutine, avant que ce dernier n’envahisse l’Ukraine, Macron estafette de Biden, savait pertinemment que ce conflit était provoqué par la volonté de Washington de faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN, afin d’installer une base militaire en Crimée. L’Europe va-t-en-guerre de Bruxelles participe activement, et ce bien avant les accords Minsk, à la préparation d’une confrontation avec la Russie. Aujourd’hui, face à l’absence de mobilisation des forces de paix, cette guerre préméditée et annoncée aura, hélas, lieu. Seuls les incrédules, les inconscients, et les criminels qui la préparent nient cette évidence. La guerre en Ukraine, comme le génocide israélien à Gaza, est un laboratoire de guerre, comma la guerre d’Espagne l’a été en 1936, avant que la Deuxième Guerre mondiale n’éclate.

En 1986, dans « Le fédéralisme dans l’histoire de la pensée », le journaliste et écrivain Emery Reves écrivait : « Se précipiter vers un cataclysme parfaitement évitable est indigne d’hommes raisonnables. Des centaines de millions d’êtres civilisés, pleins de bonne humeur, amis de la musique et de la danse, des peuples laborieux qui pourraient collaborer en paix et jouir de la vie au sein d’une seule souveraineté, sont comme des esclaves enchaînés de leurs États-nations souverains et, guidés par la crainte et la superstition, ils sont poussés les yeux bandés dans une guerre insensée. Aucun effort de négociation, de bonne volonté ou de bonne pensée, ne changera rien. Seule une compréhension claire par les peuples de ce qui les pousse vers ce conflit pourra amener sa suppression et la guérison. »

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